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Deepfake, l’Union fait la désinfo

« Les robots et les intelligences artificielles n’ont pas de droit à la liberté d’expression ! » À l’ère du numérique, cette affirmation suscite des rires, mais n’en reste pas moins vraie. L’Union Européenne a exprimé sa volonté de lutter contre la diffusion de la désinformation en ligne en demandant aux signataires du Code de Pratique sur la Désinformation d’identifier et d’étiqueter les contenus générés par l’IA.

Après une réunion avec les 40 signataires du Code, la commissaire européenne aux valeurs et à la transparence, Vera Jourova, a voulu mettre l’accent sur la mise en place de technologies permettant de repérer et d’étiqueter clairement les contenus générés par l’IA.

Selon elle, les nouvelles technologies de l’IA peuvent certes être utilisées à des fins bénéfiques, comme améliorer l’efficacité et stimuler l’expression créative, mais elles représentent également des risques pour la société, notamment en ce qui concerne la création et la diffusion de la désinformation.

« Les signataires du Code de l’UE contre la désinformation devraient mettre en place des technologies pour reconnaître les contenus générés par l’IA et les étiqueter clairement. »

La version actuelle du Code ne prévoit pas encore d’identifier et d’étiqueter les « deepfakes » et autres contenus générés par l’IA, mais la Commission européenne espère changer cela. Elle envisage deux types de mesures : l’une visant les services intégrant des IA génératives, comme les services de recherche de Microsoft et de Google, qui devront s’engager à prévenir leur utilisation malveillante pour générer de la désinformation ; l’autre demandant aux signataires dont les services sont susceptibles de diffuser de la désinformation générée par l’IA de mettre en place des outils pour repérer et étiqueter clairement ce type de contenu.

Jourova a également indiqué avoir discuté avec Sundar Pichai de Google, qui lui a fait part des technologies développées par l’entreprise pour détecter les contenus textuels générés par l’IA, ainsi que des améliorations en cours pour renforcer ces capacités.

D’autre part, la commissaire souhaite que les étiquettes pour les contenus générés par l’IA soient claires et rapides, afin que les utilisateurs puissent immédiatement comprendre qu’un contenu a été créé par une machine et non par un être humain. Elle a précisé que la Commission souhaite voir les plateformes mettre en œuvre cette étiquetage dès maintenant.

Enfin, Vera Jourova demande aux signataires de Code de la désinformation de présenter en juillet des rapports sur les risques liés à la désinformation générée par l’IA, et d’informer le public sur les dispositifs de sécurité qu’ils mettent en place pour éviter que ces technologies ne soient utilisées pour diffuser de la désinformation.

Source : Techcrunch

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