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L’IA va-t-elle révolutionner la musique et les droits d’auteur?

La musique générée par l’IA est-elle en train de bouleverser l’industrie musicale? Cette question devient de plus en plus pertinente avec des outils tels que MusicGen de Meta, qui permettent de créer des morceaux de musique sans avoir à jouer d’un instrument ou à utiliser un logiciel de production musicale. Mais qu’en est-il des droits d’auteur?

En effet, pour « apprendre » à créer de nouveaux morceaux, ces outils doivent être « entraînés » sur d’énormes bases de données de chansons existantes, et pas toujours avec la bénédiction des artistes. Cela crée des tensions entre les musiciens et les labels, Universal Music Group ayant qualifié toutes les musiques générées par l’IA utilisant les voix des artistes existants de « fraude ». D’un autre côté, certains artistes comme Grimes ont décidé d’autoriser l’utilisation de leur voix dans la musique générée par l’IA sans conséquence juridique.

Les outils de musique générative par IA sont-ils une menace pour le droits d’auteur?

Des startups, telles qu’Itoka, tentent de devancer les régulateurs en proposant des normes autour de la génération de musique et des droits de propriété intellectuelle. Itoka a pour objectif de «tokeniser» les contenus musicaux générés par l’IA sur la blockchain, afin que les créateurs puissent accorder des licences de manière indépendante et percevoir des rémunérations à chaque utilisation. En développant des contrats intelligents pour la gestion des droits, Itoka facilite la collaboration avec les musiciens qui contribuent à l’entraînement de l’IA, permettant une juste rémunération et une protection contre le plagiat.

Mais qui pourrait être intéressé par une bibliothèque de morceaux de musique générée par l’IA, surtout si ceux-ci sont plus génériques que les autres musiques sans redevance? Itoka vise en premier lieu les développeurs de jeux vidéo, qui sont habituellement amenés à choisir parmi des bibliothèques de contenus complexes. Ils ont également noué un partenariat avec Canva et d’autres studios de jeux, pour la distribution et l’utilisation de leurs morceaux. L’avenir des bibliothèques musicales générées par l’IA dépendra donc en grande partie de l’adoption de ces outils par le secteur vidéoludique et d’autres industries similaires.

Finalement, la musique générée par l’IA pourrait-elle redéfinir ce que signifie être créatif dans la création de contenu musical? Seul le temps nous le dira.

Source : Techcrunch

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