« Qui réduit sa voilure, vogue plus sûr », telle pourrait être la devise de Nikola Corp. ces jours-ci. En effet, la société licencie 270 employés, soit environ 23% de ses effectifs, et recentre ses efforts sur les camions électriques en Amérique du Nord afin de préserver sa trésorerie.
Vendredi, l’entreprise a annoncé le licenciement de 150 salariés soutenant les programmes européens de la société. De plus, 120 employés basés sur les sites de Phoenix et Coolidge (Arizona) seront également mis à pied. Il restera alors près de 900 employés au sein de Nikola.
Avec ces coupes, la société prévoit une diminution des dépenses en personnel de plus de 50 millions de dollars par an. Par conséquent, les dépenses annuelles en espèces de l’entreprise devraient passer en dessous de 400 millions de dollars d’ici 2024.
Nikola Corp. se restructure en licenciant 23% de ses effectifs et en se recentrant sur l’Amérique du Nord et les camions électriques.
Les actions Nikola ont chuté de 15% vendredi, mais ont augmenté d’environ 1,7% après la clôture du marché suite à l’annonce de ces mesures.
« Nikola a initié un plan d’affaires plus ciblé ce trimestre, se concentrant sur l’Amérique du Nord, la production de camions zéro émission et notre activité hydrogène HYLA », déclare Michael Lohscheller, PDG de Nikola, dans un communiqué. « Notre camion électrique à batterie est sur le marché et répond bien aux attentes de nos clients, et le camion électrique à pile à combustible hydrogène entrera en production dans quelques semaines. Nous gérons de manière proactive les coûts et réduisons les dépenses. Nous rationalisons nos opérations, y compris notre structure organisationnelle, pour réaliser efficacement nos objectifs. »
Depuis que le fondateur et PDG de Nikola, Trevor Milton, a été inculpé pour fraude boursière fédérale, la direction de Nikola tente de redresser la société. Bien qu’elle ait réalisé des progrès, notamment en installant un nouveau PDG et en se préparant à la production commerciale, elle a également rencontré plusieurs obstacles.
En effet, en mai, Nikola avait reçu un avis de radiation de la Bourse en raison d’un cours de l’action inférieur à 1$ depuis 30 jours. La société a jusqu’au 20 novembre pour se conformer à la règle du prix minimum du Nasdaq, qui exige un prix de l’action supérieur à 1$ pendant 10 jours ouvrables consécutifs.
Le feu qui consume les liquidités de Nikola semble vouloir être éteint par une douche froide : la restructuration. Voilà qui pourrait redonner des watts à la société, à moins que ce ne soit une stratégie à l’impact zéro…
Source : Techcrunch