« Dans la guerre entre réalité et réalité virtuelle, qui l’emporte ? Demandez à Meta. » Alors que Roblox s’apprête à débarquer sur les casques Meta Quest 2 et 3, Meta a décidé de prendre les devants, et de permettre aux enfants âgés de 10 ans et plus d’utiliser ses casques de réalité virtuelle. Enfin, à condition que les parents donnent leur accord, bien sûr.
Dans un article de blog, Meta annonce la création de comptes gérés par les parents. Ils devront donner leur autorisation pour que leur progéniture puisse s’y rendre, et auront la possibilité de définir des limites de temps d’utilisation ainsi que les applications auxquelles leurs préadolescents auront accès. Pour les intéressés, le gros des informations se trouve dans la section « Family Center » de leur compte.
Meta ouvre la porte de la réalité virtuelle aux enfants, mais les parents sont aux commandes.
Quant à la collecte de données, Meta précise qu’elle utilisera les informations recueillies sur les jeunes de 10, 11 et 12 ans à travers ses produits pour offrir une expérience adaptée à leur âge. Et bonne nouvelle : aucune publicité ne leur sera adressée. Les parents pourront également choisir si les données de leurs enfants sont utilisées pour améliorer l’expérience et auront la possibilité de supprimer leur compte, ainsi que toutes les données associées.
Reste aux parents de décider si la réalité virtuelle est appropriée pour leur enfant. Il est vrai que les études indépendantes sur l’usage de casques modernes par les enfants sont encore trop peu nombreuses. Meta a tout de même publié un document recensant les potentiels dangers du VR : poids du casque, fatigue oculaire, nausée… Mais à chaque fois, l’entreprise assure qu’elle n’a trouvé aucune preuve de risques notables. Néanmoins, la méfiance est de mise, notamment parce que Meta n’a pas vraiment fait ses preuves en matière de confiance sur les effets négatifs de ses produits.
L’érosion ou le retard des distinctions entre réalité et illusion chez les enfants est peut-être l’aspect le plus effrayant. Il est vrai qu’à un jeune âge, réalité et fantaisie ont tendance à se confondre. Et même si la réalité virtuelle peut être une expérience divertissante, le risque de conséquences négatives ne doit pas être sous-estimé, tant pour les adultes que pour les plus jeunes. Les parents doivent donc être vigilants sur la durée et l’intensité de cette immersion technologique, surtout lorsque même Meta met en garde contre les risques.
Source : Techcrunch