« La sécurité d’abord… sauf chez Amazon ? », pourrait-on dire en regardant les résultats d’une enquête menée par un comité du Sénat américain sur les conditions de travail dans les entrepôts de la célèbre entreprise de commerce en ligne. En effet, cette dernière est pointée du doigt pour de nombreuses blessures et pratiques dangereuses envers ses employés.
Bernie Sanders, président du comité pour la santé, l’éducation, le travail et les retraites, met particulièrement l’accent sur les conséquences des choix de l’entreprise pour maximiser ses profits. Selon lui, cela entraîne des environnements physiques dangereux, une pression intense pour travailler à un rythme insoutenable et une attention médicale insuffisante pour des milliers de travailleurs d’Amazon chaque année.
Les injures d’Amazon sont systématiquement cachées aux travailleurs et aux régulateurs pour maximiser les profits.
Le constat est d’autant plus amer que l’on met en parallèle ces problèmes avec la valorisation de l’entreprise à 1,3 trillion de dollars, la fortune nette de près de 150 milliards de dollars pour son fondateur Jeff Bezos, et les 289 millions de dollars de compensation pour son PDG, Andy Jassy, au cours des deux dernières années.
Pour appuyer son propos, Sanders demande à Jassy d’expliquer pourquoi les taux de blessures chez Amazon sont « significativement plus élevés que la moyenne de l’industrie de l’entrepôt », malgré les nombreuses mesures de régulation mises en place. De plus, il demande pourquoi les mesures mises en avant par Amazon pour améliorer la sécurité, telles que l’utilisation de robots, semblent plutôt accentuer le problème.
En plus de sa lettre, le sénateur a créé un site web invitant les employés actuels et anciens d’Amazon à partager leurs expériences en matière de conditions de travail dans l’entreprise. Jassy est attendu pour répondre à ces interrogations d’ici le 5 juillet.
Quoi qu’il en soit, une chose est sûre : la sécurité n’est pas un colis qu’Amazon a choisi de livrer en priorité. Il est grand temps que ça change, sinon la colère des employés pourrait bien devenir « prime » pour l’entreprise.
Source : Engadget