Les solo-GPs sont-ils la nouvelle tendance dans l’investissement en capital-risque ? La dernière vague de capital-risque en Europe et aux États-Unis semble le confirmer, avec des acteurs établis qui s’orientent de plus en plus vers ce modèle. Mais pourquoi cette approche suscite-t-elle autant d’intérêt actuellement ? Est-ce un signe de maturité du marché ou un moyen pour les gestionnaires de fonds de rester compétitifs ?
En réalité, les solo-GPs étaient déjà présents durant le boom de 2020-2021, avec des valorisations souvent en chute libre. Toutefois, ce modèle est arrivé tardivement en Europe, offrant une opportunité pour les startups qui peinent à trouver des financements auprès des fonds de capital-risque traditionnels, comportant plusieurs partenaires. Hypernova, lancé l’année dernière, en est un exemple : il s’agit d’un fonds de 25 millions de dollars destiné à financer des solo-GPs en Europe. Quels autres acteurs emboîtent le pas ?
Les fonds de capital-risque solo-GPs gagnent en popularité et en taille.
On peut citer Underline Ventures, lancé en Roumanie en 2021, avec à sa tête Bogdan Iordache, un acteur reconnu de l’écosystème. Aux États-Unis, Nichole Wischoff a récemment fermé son deuxième fonds de 20 millions de dollars chez Wischoff Ventures. En Asie, l’ancien de chez AngelList, Wing Vasiksiri, a atteint un AUM (actif sous gestion) de 14 millions de dollars.
Le dernier exemple en date est Robin Haak, un acteur bien connu de la scène technologique en Europe. Il lance Robin Capital, un fonds qui a déjà réalisé une première clôture de 3 millions d’euros et vise une clôture finale de 10 à 20 millions d’euros. Le fonds participera principalement à des tours de financement en phase d’ange, de pré-amorçage et d’amorçage.
Ancien fondateur de Jobspotting, racheté par SmartRecruiters Inc. en 2017, Haak a été investisseur dès le premier tour de table de N26 et a réalisé plus de 20 autres investissements, dont Frontify, Algolia et Aircall. Robin Capital compte déjà des investissements dans Beam, Kombo et M2. Avec une stratégie d’investissement couvrant l’Europe, les États-Unis et Israël, ce fonds est principalement axé sur les entrepreneurs exceptionnels et les entreprises proposant des abonnements logiciels, sans se soucier du secteur d’activité.
Si la taille et le succès de ces fonds continuent de surprendre, il reste à voir si les solo-GPs seront en mesure de générer des rendements suffisamment attractifs pour s’imposer comme une alternative viable aux modèles traditionnels.
Les solo-GPs sont-ils l’avenir du capital-risque en Europe ?
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Source : Techcrunch