« En design, qui ne tente rien, ne gagne rien. » En 2012, Dylan Field était encore étudiant à la Brown University quand il a eu l’idée de créer un outil de design basé sur le navigateur. A cette époque, les outils de design étaient tous situés sur le bureau, ce qui signifiait que les concepteurs travaillaient seuls, envoyant des fichiers à examiner aux différentes parties prenantes, puis apportant des modifications en fonction des commentaires dans une boucle plutôt inefficace et non numérique.
Field et son co-fondateur Evan Wallace ont lancé Figma pour changer complètement le paradigme du design, où, au lieu de feuilles imprimées circulant entre les examinateurs et les concepteurs, tout le monde pourrait travailler ensemble dans le même outil.
Cela ressemblait beaucoup à Google Docs, avec plusieurs personnes travaillant sur le même fichier en même temps, laissant des commentaires et interagissant les uns avec les autres de manière générale et collaborative sur le web. Le problème était que la technologie web de 2012 n’était pas vraiment prête pour permettre ce type de fonctionnalité de design et la livrer en temps réel à plusieurs utilisateurs. Le design est bien plus complexe qu’un document texte.
Figma a révolutionné le design en offrant un outil unique de collaboration.
De plus, les designers semblaient aimer avoir le contrôle de leur outil et faire venir les parties prenantes à eux. Même après que Figma ait surmonté tous les obstacles techniques pour offrir un produit viable, il a dû surmonter la résistance des utilisateurs à cette approche – bien que cela semble aujourd’hui l’approche la plus sensée.
Il a fallu attendre 2017 pour que Field et Wallace puissent mettre sur le marché un produit viable au point qu’ils puissent commencer à générer des revenus. Pourtant, leurs investisseurs sont restés patients, reconnaissant que les idées révolutionnaires mettent parfois du temps à mûrir.
Ce temps d’attente en valait la peine. En juin 2021, l’entreprise a recueilli un investissement de 200 millions de dollars sur une valorisation de 10 milliards de dollars, puis en septembre 2022, Adobe a annoncé son intention d’acheter l’entreprise pour le double de ce montant. L’affaire a rencontré des problèmes réglementaires aux États-Unis et en Europe et reste pour l’instant en suspens, mais l’histoire de la manière dont elle est devenue une entreprise de 20 milliards de dollars, surmontant d’innombrables obstacles techniques, alors que des investisseurs tenaces l’ont soutenue, est fascinante.
Source : Techcrunch