Que se passe-t-il avec l’utilisation de l’intelligence artificielle dans le Congrès américain? Selon Axios, le Congrès semble avoir des limites strictes concernant l’utilisation d’outils d’IA génératifs tels que ChatGPT. Un mémo dévoilé par Catherine Szpindor, la chef administrative de la Chambre des représentants, détaille les restrictions sur l’utilisation de ces outils d’IA. Ainsi, les employés ne seraient autorisés à se servir du service payant ChatGPT Plus – et uniquement celui-ci – en raison de ses contrôles de confidentialité renforcés, et ce, uniquement pour la recherche et l’évaluation. Ces nouvelles technologies seraient-elles bannies de leur travail quotidien?
Qu’en est-il de l’utilisation publique des données? Selon Szpindor, même avec le service Plus, les bureaux de la Chambre ne sont autorisés à utiliser ce chatbot qu’avec des données accessibles au public. De plus, les fonctionnalités de confidentialité doivent être activées manuellement pour empêcher que les interactions ne nourrissent le modèle d’IA. En fin de compte, le niveau gratuit de ChatGPT n’est pas autorisé, pas plus que tout autre grand modèle linguistique d’IA.
« La Chambre met en place des restrictions pour prevenir des problèmes similaires, tels que des lois et des discours rédigés par des IA. »
Y a-t-il des retombées sur cette politique d’utilisation? Apparemment, le danger d’accidents et de mauvais usages avec l’IA générative a été souligné par de nombreuses institutions et entreprises. L’usage par les Républicains d’une publicité d’attaque générée par l’IA a par exemple suscité de vives critiques. De plus, des employés de Samsung auraient fuité des données sensibles via ChatGPT. Des écoles ont même interdit ces systèmes par crainte de la triche. La Chambre, en instaurant ces restrictions, vise à prévenir des problèmes similaires, tels que des lois et des discours rédigés par l’IA.
Qu’en pensent les acteurs politiques de cette régulation de l’IA? Il semble qu’il n’y ait pas beaucoup d’opposition à cette politique de la Chambre. En effet, les deux côtés du Congrès tentent de réguler et de gouverner l’IA. Ainsi le représentant Ritchie Torries a lui-même introduit un projet de loi exigeant des avis juridiques pour l’utilisation d’IA générative, tandis que la représentante Yvette Clark souhaite de même des divulgations pour les publicités politiques. Les sénateurs ont mené des auditions sur l’IA et proposé une loi visant à tenir les développeurs d’IA responsables du contenu nuisible produit à l’aide de leurs plateformes.
Alors, sommes-nous à l’aube d’un changement majeur dans l’utilisation de l’IA aux États-Unis? Seul l’avenir nous le dira, mais une chose est certaine, le débat est loin d’être terminé. Quel impact ces nouvelles régulations auront-elles sur le développement et l’utilisation de l’IA dans le futur? C’est une question à laquelle il faudra trouver une réponse.
Source : Engadget