« Qui n’a jamais changé d’avis sous le poids des circonstances déconcertantes ? » pourrait maintenant dire Brex, cette licorne spécialisée dans la gestion des dépenses. Il y a environ un an, Brex avait fait une déclaration choc en affirmant être « moins adaptée pour répondre aux besoins des plus petits clients« . Alors que l’entreprise était à l’origine une compagnie de carte de crédit pour startups, elle semblait faire un virage à 180 degrés en se désintéressant de ses premiers clients pour se concentrer sur une montée en puissance pour servir des clients entreprises plus importants.
Et puis en mars, Silicon Valley Bank a implosé. Brex a tenté de récupérer les portefeuilles de croissance de la banque, mais c’est finalement First Citizens Bank qui a pris le relais. Suite à cela, un nombre important d’anciens clients de la SVB ont délaissé les grandes institutions bancaires pour transférer leurs comptes vers des fintechs comme Brex. Combien exactement ? Difficile à dire, Brex n’a pas dévoilé les chiffres, mais on sait qu’ils ont ouvert 4 000 nouveaux comptes et reçu 2 milliards de dollars de dépôts rien que dans la semaine suivant la fermeture de la SVB.
La chute de la SVB a provoqué un afflux massif de nouveaux clients chez Brex, provoquant un changement dans ses priorités et sa stratégie.
Aujourd’hui, Brex cultive à nouveau ses origines et annonce avoir recruté Jason Mok, ancien partenaire opérationnel chez Andreessen Horowitz et vétéran de plus de 16 ans de la Silicon Valley Bank, en tant que nouveau responsable des startups. Son rôle consistera notamment à guider les fondateurs dans l’environnement macroéconomique actuel, les crises bancaires récentes et des technologies prometteuses comme l’IA générative.
Nadav Lidor a également rejoint Brex en tant que responsable des produits bancaires destinés aux startups. Basé en Israël, il se concentrera sur les comptes professionnels de Brex et sur une panoplie d’outils de transferts d’argent par ACH, fils et chèques. D’ailleurs, Brex a annoncé avoir atteint 100 millions de dollars de revenus récurrents annuels pour deux de ses produits – Empower, sa plateforme de gestion des dépenses, et ses comptes professionnels.
Ainsi, Brex, qui avait fait une pause dans son flirt avec les startups, semble renouer avec ses premiers amours. Il faut dire que suite à l’implosion de la SVB, l’occasion était trop belle pour laisser passer l’opportunité d’accueillir à bras ouverts les startups orphelines. Ravi de ce succès inattendu, Brex a semble-t-il repris goût à l’accompagnement des startups dans leur croissance.
C’est comme dirait un vieux proverbe : « L’occasion fait le larron ! » ou en l’occurrence la licorne…
Source : Techcrunch