« Il suffit d’une mouche pour ruiner une omelette d’IA (intelligence artificielle) ». Vous vous demandez sûrement ce que cela signifie, alors allons-y sans plus tarder!
Ainsi, ça tourne mal quand l’IA, malgré ses promesses de magie, échoue à cause de données d’apprentissage peu profondes ou fiables. Passons alors le chapeau de magicien à Prolific, une start-up londonienne qui a créé un réseau de 120 000 participants humains pour informer et tester les modèles d’IA. Les petits génies de chez Prolific ont récemment levé une jolie somme : 32 millions de dollars.
« La devise de Prolific : des données de qualité pour une IA efficace »
Cofondée en 2014, cette jeune pousse visionnaire compte parmi ses clients des entités de prestige comme Google, Stanford University, l’Université d’Oxford, King’s College London et la Commission Européenne. Ces organisations utilisent Prolific pour tester de nouveaux produits, entraîner leurs systèmes IA dans des domaines tels que le suivi oculaire, et vérifier si leurs applications IA orientées utilisateur fonctionnent comme elles le devraient.
Pourtant, le concept de Prolific n’est pas né d’une nécessité spécifique dans le domaine de l’IA, mais d’un problème général que les chercheurs rencontrent souvent lorsqu’ils dressent des panels pour leurs études. C’est un défi de taille de trouver un échantillon représentatif de personnes pour répondre aux questions d’une étude, et c’est presque impossible de le faire rapidement. Le recours pour de nombreux chercheurs est de travailler avec des tiers pour trouver des participants, mais cela comporte de nombreux inconvénients, parmi lesquels l’incapacité à vérifier les individus et à sélectionner des échantillons représentatifs.
Dans l’IA, ces problèmes sont particulièrement aigus : les données fausses ou trompeuses sont le grain de sable qui peut faire dérailler le fonctionnement des systèmes IA. La solution que Bradley a identifiée pour résoudre cela était assez simple en concept, bien qu’elle ne soit pas évidente en réalité : construire un meilleur moyen de recruter des participants pour les panneaux.
Ironiquement, l’entreprise n’utilise pas l’IA elle-même pour résoudre un problème critique dans le monde de l’IA. Comme l’a déclaré Bradley, « Nous nous concentrons actuellement sur la fourniture de l’intelligence humaine (HI) pour aider à améliorer l’IA ».
En fin de compte, il semble logique que des entreprises comme Amazon, Nielsen et YouGov, sans parler des grands acteurs de la construction de modèles de langage comme OpenAI, essaient de se lancer dans ce domaine. Pour l’instant, les entreprises comme Attest et Scale AI sont probablement leurs concurrents les plus proches.
En conclusion, Prolific est sur la bonne voie avec ses 120 000 assistants humains. Ils sont le salut de notre cher ami l’intelligence artificielle, qui parfois, peut avoir des ratés malgré toutes ses bonnes intentions. Et si une mouche s’invite dans l’omelette? Eh bien, Prolific est là pour s’assurer qu’elle n’y reste pas. Comme quoi, dans le monde de l’IA, tout n’est pas si «virtualisable», et qu’il faut encore de bons vieux humains pour aider de sacrés algorithmes à voler de leurs propres circuits.
Source : Techcrunch