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Credits image : Markus Spiske / Unsplash

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Les géants de la technologie sont-ils les nouveaux alliés de la justice ou les traîtres à notre vie privée ?

Comment votre relation avec les géants de la technologie peut-elle affecter vos droits fondamentaux ? Une femme du Nebraska a plaidé coupable d’avoir aidé sa fille à avoir un avortement médicamenteux l’année dernière. Cette procédure judiciaire s’est articulée autour de la décision de Facebook de fournir aux autorités les messages privés entre cette mère et sa fille de 17 ans, discutant des plans de cette dernière pour interrompre sa grossesse. Facebook a-t-il outrepassé ses limites en se mêlant de ces affaires privées ?

L’affaire est un exemple édifiant de la façon dont les géants de la technologie peuvent être sollicités pour aider à poursuivre l’avortement aux États-Unis, où la Cour suprême en 2022 a renversé l’arrêt Roe v. Wade de 1973 qui avait légalisé l’avortement. Les experts mettent en garde contre l’utilisation de données telles que les historiques de localisation, les historiques de recherches, les emails, les messages texte et même les applications de suivi des menstruations et de l’ovulation pour poursuivre les personnes qui cherchent à avorter et celles qui les assistent. Cette affaire confirme-t-elle leurs craintes ?

Meta, propriétaire de Facebook, aurait pu contester l’ordre légal de transmettre des messages privés à la police, comme elle et d’autres entreprises technologiques le font parfois pour diverses raisons, mais elle ne l’a pas fait. Les messages privés sur Facebook Messenger montrent comment elles ont discuté des plans pour mettre fin à la grossesse et détruire les preuves, y compris les instructions de la mère sur l’utilisation des pilules pour mettre fin à la grossesse. Ces messages ont directement conduit les forces de l’ordre à obtenir un mandat de perquisition. Meta a-t-elle agi correctement, ou aurait-elle dû mieux protéger la vie privée de ses utilisateurs ?

N’est-ce pas un exemple éloquent de comment la technologie pourrait être employée contre les utilisateurs dans des affaires judiciaires complexes et délicates ?

La police a perquisitionné la maison de la famille et saisi six smartphones et sept ordinateurs portables, dont les données, comme l’historique internet et les emails, totalisent 24 gigaoctets. Soulève-t-on ici une question de respect de la vie privée et d’éthique des entreprises de technologie ?

Meta n’a pas répondu à temps à TechCrunch, mais l’année dernière, l’entreprise a émis un communiqué qui dit en partie : « Rien dans les mandats valides que nous avons reçus de la police locale en juin, avant la décision de la Cour suprême, ne mentionnait l’avortement. Les mandats concernaient des accusations liées à une enquête criminelle et les documents judiciaires indiquent à l’époque que la police enquêtait sur le cas d’un bébé mort-né qui avait été brûlé et enterré, et non sur une décision d’avortement. Est-ce que la société se cache derrière des procédures judiciaires pour se dédouaner de ses responsabilités ?

Dans le cadre de son accord de plaidoyer, la mère, Jessica Burgess, a admis avoir fourni une pilule d’avortement illégale à sa fille après 20 semaines de gestation, ce qui était illégal à l’époque. En mai, le gouverneur républicain du Nebraska, Jim Pillen, a signé un projet de loi interdisant l’avortement à 12 semaines de grossesse, qui est entré en vigueur immédiatement. Est-ce un exemple marquant des conséquences de la restriction des droits à l’avortement ?

Le procès de Jessica Burgess est prévu pour le 22 septembre, et elle est confrontée à deux chefs d’accusation de crimes de classe IV et à un chef d’accusation de délit de classe I. Au Nebraska, les crimes de classe IV entraînent généralement une peine pouvant aller jusqu’à deux ans de prison, une amende de 10 000 dollars, ou les deux. Les délits de classe I sont punis d’une peine pouvant aller jusqu’à un an de prison, une amende de 10 000 dollars, ou les deux. Pouvons-nous considérer que la technologie, dans ce cas précis, a joué le rôle d’un allié de la justice ou plutôt d’un traître à la confidentialité des utilisateurs ?

Source : Techcrunch

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