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Credits image : Michael Förtsch / Unsplash

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Les crédits d’impôt de Tesla sont-ils en danger?

Est-ce fini pour les crédits d’impôts Tesla ? Selon une mise à jour tardive du site Web de Tesla, les véhicules électriques Model 3 et Model Y de l’entreprise pourraient voir leurs crédits d’impôts fédéraux de 7 500 $ réduits après le 31 décembre.

« Les clients qui prennent livraison d’une nouvelle Tesla qualifiée et qui répondent à toutes les exigences fédérales sont éligibles à un crédit d’impôt jusqu’à 7 500 $, », lit-on sur le site. « Des réductions du crédit d’impôt fédéral actuel sont probablement à venir après le 31 décembre. »

Les incitations fiscales aux VE, en plus des nombreuses réductions de prix de Tesla, ont aidé le constructeur à atteindre des records de livraison. Si Tesla devait perdre des crédits d’impôt, elle pourrait toujours se replier sur ses réductions de prix fiables (et controversées) , mais les analystes craignent que ce genre de stratégie ne porte gravement atteinte aux marges de l’entreprise. Est-ce un signe de difficultés à venir?

Tesla est confrontée à une éventuelle diminution des crédits d’impôt pour ses véhicules électriques

Pourquoi Tesla s’attend-elle à perdre des crédits d’impôt fédéraux sur ses véhicules d’ici la fin de 2023? Bien que Tesla n’ait pas explicité la raison, cela pourrait être lié au plan du gouvernement d’appliquer des règles plus strictes concernant les batteries l’année prochaine.

Le crédit d’impôt se divise en deux parties de 3 750 $, l’une basée sur un critère de batteries l’autre sur un critère de minéraux critiques. Pour être admissible au critère de batteries en 2023, 50 % de la batterie du véhicule doit être assemblée ou fabriquée en Amérique du Nord. En 2024, ce pourcentage passe à 60%. Des normes plus strictes qui pourraient affecter Tesla?

Pour répondre au critère des minéraux critiques en 2023, 40 % des minéraux critiques d’une batterie de voiture doivent être extraits ou traités aux États-Unis, ou dans un pays avec lequel les États-Unis ont un accord de libre-échange. En 2024, ce pourcentage sera de 50 %. De plus, en 2024, les véhicules ne peuvent pas obtenir des pièces de batterie d’un pays étranger préoccupant, comme la Chine, et en 2025, les VE ne peuvent contenir aucun minéral critique provenant de la Chine ou d’autres pays préoccupants, s’ils veulent conserver leurs crédits. Que faire si Tesla utilise des batteries de CATL, une entreprise chinoise, et de Panasonic, une entreprise sud-coréenne, pour ses Model 3 ?

La dure réalité est que six des dix plus grandes entreprises de fabrication de batteries sont basées en Chine, pays qui domine la production de matériaux de batteries cathode, anode et raffinés. En 2022, la capacité de production de batteries de la Chine était supérieure à celle du reste du monde combiné, avec une capacité de 838 GWh. Le conglomérat américain ne dispose que de 70 GWh, selon les données de BloombergNEF. En 2027, la capacité de production de batteries des États-Unis devrait être multipliée par 10 pour atteindre environ 908 GWh, mais cela est peu comparé à l’augmentation prévue de 600 % en Chine. La concurrence des batteries est-elle perdue pour les Etats-Unis?

Le signal d’alerte de Tesla pourrait également être un coup de pouce pour stimuler davantage les ventes cette année, incitant les acheteurs à commander un Model 3 ou Y dans les prochains mois pendant qu’il y a une quasi-garantie de recevoir le plein crédit. Tesla n’a obtenu le feu vert pour que ses Model 3 soient éligibles au plein crédit, plutôt qu’à la moitié, qu’en juin. Tous les Model Y sont éligibles depuis l’entrée en vigueur des règles. Tout cela ne serait-il pas une stratégie marketing bien orchestrée?

Source : Techcrunch

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