Est-ce que l’Art peut résister à l’intelligence artificielle (IA)? Dans les années 50 et 60, un groupe d’artistes et d’écrivains séjournèrent dans un hôtel délabré de Paris, qui fut surnommé The Beat Hotel. Cette proximité favorisa une effervescence créative sans pareil. Quels parallèles peut-on tirer avec l’ère contemporaine?
Un des résidents de cet hôtel était l’artiste Brion Gysin qui innova avec ses « cut-ups », où il découpait des livres ou des périodiques à l’aide d’une lame pour les réassembler sur papier, créant ainsi un nouveau tout. Cela posa des questions inédites sur la redéfinition de leur travail, une réappropriation qui ne fut pas toujours bien accueillie. Qu’en est-il aujourd’hui?
« L’intelligence artificielle crée une tension similaire dans le monde de l’Art. »
Aujourd’hui, on assiste à une dynamique similaire avec la réutilisation des œuvres d’art et des textes grâce à l’IA générative. De la même manière, une tension s’est créée entre les artistes traditionnels et une nouvelle génération de concepteurs, selon le même schéma qu’ avec le travail de Gysin à l’aube de la contre-culture des années 60. Mais où cela nous mène-t-il?
Scott Belsky, directeur de la stratégie chez Adobe, a rejoint l’entreprise lorsque celle-ci a acquis sa startup Behance en 2012 pour 150 millions de dollars. En 2019, l’entreprise a lancé Moodboards, un espace où les artistes pourraient recueillir leurs inspirations artistiques. L’idée en étant de fournir aux artistes un point de départ pour penser à leurs idées. Comment cette initiative s’est-elle concrétisée?
A l’instar de ce qui a pu se passer au Beat Hotel, la technologie et la créativité semblent se nourrir mutuellement, proposant de nouveaux territoires d’expression. Quelles sont les nouvelles limites de cette interaction?
Source : Techcrunch