Quelle est la place de l’inclusion financière numérique dans les économies en développement, en particulier en Egypte où le cash reste omniprésent ? Les initiatives gouvernementales dans les différents pays du continent africain ont permis d’accroître l’inclusion financière. Par exemple, en Egypte, des plateformes telles que Fawry et InstaPay, qui sont en accord avec les politiques de la banque centrale pour réduire la dépendance à l’argent comptant, sont à l’origine de la popularité des e-portefeuilles et des cartes bancaires. L’année dernière, 64% des Egyptiens ont augmenté leur utilisation des solutions de paiements numériques. Le nombre de portefeuilles de téléphonie mobile a atteint 46 500 pour 100 000 personnes, selon un rapport de Mastercard. Alors, comment les autres acteurs contribuent-ils à cette évolution ?
Largement dominés par les e-portefeuilles et les cartes bancaires, les moyens de paiement digitaux en Egypte voient s’émerger une nouvelle méthode promue par la banque centrale : les paiements sans contact. En effet, elle a récemment émis des réglementations régissant la tokenization des cartes de paiement sur les applications mobiles. Cependant, en l’absence notable de services tels qu’Apple Pay, Google Pay et Samsung Pay en Afrique, des plateformes comme Flash proposent une alternative via les codes QR. Comment Flash s’implante-t-il dans cette nouvelle donne ?
Flash, une fintech égyptienne, lève 6 millions de dollars pour développer l’usage du paiement sans contact en Egypte.
La fintech égyptienne Flash, qui propose des solutions de paiement sans espèces pour les consommateurs et les entreprises via un service de scan-and-pay, a récemment levé 6 millions de dollars lors d’un tour de financement amorcé par Addition. Quelle est sa stratégie pour s’imposer dans l’écosystème numérique égyptien ?
Après avoir obtenu l’accord de la Banque Centrale d’Egypte pour opérer en tant qu’agrégateur de paiements, Flash propose aux clients de faire leurs achats avec leurs téléphones en ajoutant n’importe quelle carte bancaire ou portefeuille numérique existant à l’application et en scannant un code QR présenté par une entreprise. De cette façon, les entreprises peuvent accepter les paiements sans avoir besoin de l’intégration technique généralement rencontrée avec les systèmes de point de vente (POS) coûteux et habilités NFC. Quelle est la réaction des consommateurs face à cette nouveauté ?
Gordon Erik, cofondateur et PDG de Flash, mentionne comment la société élimine le besoin d’argent liquide ou de cartes pour les consommateurs et la machine POS du côté des commerçants. D’après lui, avec les codes QR, les entreprises n’ont pas à se soucier de l’intégration, des frais de configuration et de maintenance et c’est une technologie facile d’accès pour quiconque possédant une caméra sur son téléphone. Mais comment Flash assure-t-elle la sécurité des transactions ?
Une des problématiques de la technologie QR est la possibilité qu’un code frauduleux se substitue à un code réel pour détourner les paiements. Pour éviter cela, Flash vérifie la conformité des entreprises qui rejoignent la plateforme avec les réglementations établies par la CBE et la Banque Misr, permettant à Flash de déterminer si elles sont légitimes.
La fintech, fondée en 2021, propose ses services en partenariat avec la banque égyptienne Banque Misr. Gordon Erik est optimiste sur la capacité de Flash à devenir à moyen terme un acteur majeur de l’écosystème égyptien du paiement numérique. Et vous, seriez-vous prêt à adopter Flash pour vos transactions ?
Source : Techcrunch