« On ne peut pas arrêter les vagues, mais on peut apprendre à surfer! » C’est un peu ce que semble penser Michael Moritz, célèbre journaliste devenu investisseur vedette chez Sequoia Capital. Après 38 balades en rollercoaster de l’univers des startups, Moritz opte pour une brise plus calme afin de « renforcer son lien consultatif » avec Sequoia Heritage, la branche de gestion de patrimoine qu’il a créé en 2010 avec Doug Leone.
Swift comme un tweet de célébrité, ce départ est effectif immédiatement. Roelof Botha, partenaire directeur global de Sequoia, assure que Moritz continuera de représenter Sequoia Capital dans la gouvernance de certaines entreprises, mais ces postes seront progressivement „transmis“ à d’autres partenaires.
Ce départ n’a pas vraiment été anticipé. En effet, Moritz a depuis longtemps abandonné ses responsabilités quotidiennes. Il avait d’ailleurs quitté son rôle opérationnel en 2012, révélant à l’époque qu’il souffrait d’une maladie incurable mais gérable. « Dans les cinq à dix prochaines années, il est fort probable que ma qualité de vie va diminuer. »
« Moritz a quitté après avoir travaillé durement pendant des années et laissé des empreintes digitales notables dans l’industrie de la technologie. »
Pourtant, malgré ce pronostic peu réjouissant, Moritz est resté impliqué chez Sequoia, en occupant différents sièges au sein de diverses entreprises. On le retrouve ainsi sur le tableau d’honneur de la Course aux Investisseurs Stellaires avec des participations chez Getir, Instacart, Strava, Klarna et Stripe. Un tableau de chasse impressionnant, même pour un habitué des podiums comme lui.
En revanche, le passage de témoin de Leone à Botha l’année dernière a été une transition planifiée sur presque deux ans. Chez Sequoia, vous partez rarement en claquant la porte. Vous rangez vos affaires, vous dites au revoir aux collègues, vous faites un dernier tour du bloc et hop, direction la maison !
C’est donc une nouvelle page qui se tourne chez Sequoia, une entreprise habituée aux rebondissements. Entre le départ de Moritz, la scission de Sequoia en trois entités distinctes et la restructuration de la firme, c’est le soap opéra de la tech qui se joue sous nos yeux ! Alors, Sequoia trébucherait-il sous le poids de ses propres changements ? «Ça fait longtemps que ça aurait dû arriver, mais ça tombe à un mauvais moment.» confie un investisseur.
Moritz, avec sa casquette de conseiller chez Sequoia Heritage, n’ira pas très loin. Installé dans le même bâtiment que Sequoia Capital, il continuera de voir les wagons de la technologie défiler sous ses yeux. En revanche, il ne fera plus d’investissements. C’est un peu comme passer de la conduite d’un bolide de course à la contemplation paisible du paysage depuis le siège passager. Une vue différente, mais toujours sur la même route.
Et pour finir ces dernières nouvelles de la tech sur une note plus légère, comme dit le proverbe : « Changement de planche n’écorche pas le surfeur ». À bientôt pour un nouveau tour de piste chez la tech !
Source : Techcrunch