Qui n’a pas entendu parler de l’entreprise d’automobiles autonomes Pony.ai et Toyota, et leur alliance en vue de produire des « robotaxis » entièrement sans conducteur ?
Les deux sociétés envisagent de démarrer leur partenariat cette année avec un capital d’environ 139 millions de dollars fournis par GAC Toyota Motor Co. – une coentreprise entre Toyota China et GAC, un constructeur automobile d’État chinois. Mais d’où provient cet investissement conséquent et comment se positionne-t-il par rapport au financement passé de ces entreprises?
« Pony.ai et Toyota se sont associés pour accélérer le développement de véhicule autonome. »
Cela fait suite à une initiative de Toyota pour injecter environ 400 millions de dollars dans Pony en 2020. A l’avenir, Toyota prévoit de fournir à Pony un nombre non spécifié de ses véhicules électriques. Pony les équipera avec sa technologie de conduite autonome et sa plateforme de réseau de « robotaxis ». Mais qu’est-ce que cela signifie-t-il réellement pour l’avenir de ces deux entreprises dans l’industrie des voitures autonomes?
Même si 139 millions de dollars peuvent sembler astronomiques à première vue, il faut dévoiler que Pony a levé plus d’un milliard de dollars depuis sa création en 2016. C’est toutefois sans compter sur quelques incidents de parcours au long de la vie du développeur de conduite autonome. Qu’est-ce qui se cache réellement derrière ces chiffres?
En effet, en 2021, Pony a commencé les essais de véhicules sans conducteur en Californie, mais a vu son permis suspendu six mois plus tard.. La même année, elle semblait réduire ses ambitions de camions autonomes lorsqu’elle a consolidé ses équipes de R&D. Et 2022? Encore une année mouvementée pour Pony, avec le rappel de son logiciel de conduite autonome et des poursuites contre deux anciens employés pour vol présumé de secrets commerciaux. Malgré tout, elle affiche une valeur de 8,5 milliards de dollars. Que révèlent ces évènements sur la stabilité de l’entreprise?
Pony n’est pas la seule à traverser une telle période d’essai. Toute l’industrie des véhicules autonomes, autrefois chouchou du monde du capital-risque, a connu une restructuration qui a vu de nombreuses startups disparaître, notamment aux États-Unis. Les quelques entreprises restantes, soutenus par de grands financements ou possédés par de grandes corporations, ont commencé à intensifier leurs opérations commerciales, mais plus lentement que prévu. Est-ce là un avertissement pour les futurs acteurs de l’industrie des véhicules autonomes?
Source : Techcrunch