Y avait-il jamais un espoir que LK-99 puisse être un supraconducteur à température ambiante? Si oui, il semble aujourd’hui pratiquement inéxistant. Peut-on vraiment parler de ‘supraconducteur’ lorsqu’il se révèle que les échantillons purs de la substance sont plutôt des isolants – l’antithèse d’un supraconducteur ? Les brefs éclats d’optimisme qui ont maintenu l’histoire dans les médias pendant des semaines semblent être le résultat d’impuretés dans les échantillons originaux. Qu’en est-il donc réellement?
Plusieurs études publiées au cours des deux dernières semaines sont arrivées à la même conclusion, moins d’un mois après la publication d’un avant-projet sensationnel par une équipe du Quantum Energy Research Centre. Cette entreprise modeste se trouve dans le sous-sol d’un immeuble résidentiel à Séoul en Corée du Sud. Alors, qu’a découvert cette équipe exactement?
L’équipe coréenne a fait du bruit lorsqu’elle a publié des pré-impressions le 22 juillet, prétendant avoir créé un matériau présentant des propriétés similaires aux supraconducteurs à température et pression ambiantes.
Le matériau en question était composé d’ingrédients communs: du plomb, du cuivre, du phosphore et de l’oxygène. Cela défiait des décennies de recherches sur les supraconducteurs. Dans quelle mesure ont-ils donc impressionné la communauté scientifique?
Il semblait posséder certaines des mêmes qualités que les supraconducteurs. Une vidéo publiée par l’équipe montrait une partie du matériau lévitant partiellement au-dessus d’un aimant. Et lorsque qu’on le soumettait à des tests de résistance électrique, ils ont observé une chute brutale autour de 104,8°C. Ces deux phénomènes sont caractéristiques des supraconducteurs. Constat similaire ou véritable avancée?
Des signes précurseurs
Il y a eu des signes avant-coureurs que les revendications pourraient être infondées. D’abord, l’équipe a publié sur un serveur pré-impression. Ce n’est pas nécessairement un avertissement, bien que les pré-impressions ne soient pas la norme d’or. Les pré-impressions ne sont pas soumises à une revue par des pairs, et le seuil de soumission est assez bas. Cela ne pose pas nécessairement de problème, les pré-impressions ont permis à de nombreux domaines d’avancer plus rapidement que le processus classique d’examen par les pairs. Cependant, le fait que LK-99 soit apparu en premier en pré-impression ne promettait rien de bon.
Est-ce alors la fin pour le LK-99 en tant que supraconducteur à température ambiante? Ou pouvons-nous espérer de nouvelles découvertes dans les années à venir?
Source : Techcrunch