« Houston, nous avons de l’eau ! »
Le rover Chang’e 5 de la Chine a découvert de minuscules billes de verre contenant de l’eau dans un cratère d’impact sur la Lune. Des échantillons prélevés lors d’une mission en 2020 ont révélé des billes contenant jusqu’à 2000 parties par million (PPM) d’eau. Compte tenu de la prévalence de ces sphères de verre à la surface lunaire, il pourrait y en avoir suffisamment pour fournir 71 billions de gallons d’eau.
Certaines de ces billes se sont formées lorsque des astéroïdes ont percuté la Lune il y a des millions d’années, tandis que d’autres proviennent de l’activité de volcans anciens. Les scientifiques pensent que l’eau provient d’une réaction chimique entre les ions d’hydrogène émis par le soleil et les atomes d’oxygène à l’intérieur des billes. Les billes remplies d’eau sont minuscules, allant de « dizaines de micromètres à quelques millimètres ». Néanmoins, leur nombre à la surface de la Lune suffirait théoriquement à fournir 270 billions de kilogrammes d’eau, soit assez pour remplir 100 millions de piscines olympiques.
Les billes de verre pourraient fournir jusqu’à 71 billions de gallons d’eau sur la Lune.
Cependant, les chercheurs n’ont pas encore trouvé le moyen de les collecter. Il faudrait chauffer ces billes à environ 100 degrés Celsius pour en extraire l’eau. Néanmoins, elles pourraient constituer une ressource précieuse pour les futures colonies lunaires, où les astronautes pourraient utiliser l’eau pour boire, se laver, cuisiner et même produire du carburant pour les fusées.
Les scientifiques pensent que d’autres lunes de notre système solaire pourraient également abriter des billes similaires. « Nos mesures directes de cette réserve d’eau à la surface de la Lune montrent que les billes de verre issues d’impacts peuvent stocker d’importantes quantités d’eau provenant du vent solaire sur la Lune et suggèrent que ces billes pourraient être des réservoirs d’eau sur d’autres corps dépourvus d’atmosphère« , ont écrit les auteurs de l’étude.
Ce n’est pas la première fois que l’on découvre de l’eau sur la Lune. En 2009, la NASA a détecté de l’eau après avoir crashé une sonde dans le cratère Cabeus. En 2018, la NASA a trouvé des preuves directes de la présence de glace dans les cratères ombragés en permanence aux pôles nord et sud de la Lune. La NASA et la Chine/Russie prévoient de construire des bases lunaires au pôle sud de la Lune d’ici la prochaine décennie, et espèrent avoir des bases habitables prêtes d’ici le début à la mi-2030.
Source : Engadget