Est-ce que la sécurité est vraiment assurée avec les véhicules autonomes? C’est la question que tout le monde se pose après que Cruise ait dû réduire temporairement le déploiement de ses véhicules autonomes à San Francisco. Pourquoi cette réaction? Il est question d’enquêter sur des « incidents préoccupants » récents impliquant sa flotte, d’après The New York Times et TechCrunch.
Une des situations concerne une collision entre l’un des robotaxis de Cruise et une voiture de pompiers, sirenes et feux rouges allumés, à un carrefour. L’incident a fait quelques blessés parmi les passagers, heureusement rien de grave. Pour ajouter à cet épisode malheureux, une semaine plus tôt, l’une des voitures Cruise s’est retrouvée coincée dans le béton frais. Alors, la faute à pas de chance, ou faut-il revoir le système d’autonomie des véhicules de Cruise?
Les véhicules autonomes de Cruise sont-ils une menace pour la sécurité publique?
Le Département des véhicules à moteurs de Californie (DMV) s’est exprimé à ce propos, soulignant que sa priorité est « l’opération sécuritaire des véhicules autonomes et la sécurité du public qui partage la route avec ces véhicules ». En conséquence, la compagnie doit réduire la circulation de ses robotaxis à 50 en journée et 150 la nuit, jusqu’à la fin de l’enquête. Que se passera-t-il si le DMV décide que les véhicules de la compagnie présentent un danger pour la sécurité publique?
De son côté, le responsable général de Cruise à San Francisco, Greg Dietrerich, a défendu l’entreprise en expliquant que le robotaxi avait correctement identifié le véhicule d’urgence dès qu’il est apparu à son champ de vision. De plus, il a distingué les sirènes du camion de pompiers dès qu’il a été possible de les séparer du bruit de fond. Alors, est-ce que l’accident était inévitable?
Il est à noter que cette situation intervient quelques jours seulement après que la Commission des services publics de Californie (CPUC) a voté en faveur de l’octroi à Cruise et Waymo du droit de facturer des courses totalement autonomes à tout moment de la journée à San Francisco. À présent, la CPUC ne semble plus aussi sûre de son choix. Le seul commissaire ayant voté contre a expliqué que la Commission n’avait pas assez d’informations pour évaluer correctement l’impact des véhicules autonomes sur les premiers intervenants. Donc, le débat n’est pas encore clos.
Tout ceci mène à une question cruciale : la technologie de conduite autonome est-elle vraiment fiable ou est-ce que l’humain doit rester au cœur de la conduite? Seul l’avenir nous le dira.
Source : Engadget