« Il faut toujours viser la lune, car même en cas d’échec, on tombe dans les étoiles », disait Oscar Wilde. Pourtant, pour Meta (anciennement Facebook), il semblerait que le voyage spatial devienne de plus en plus tumultueux. Une nouvelle fois, le géant des médias sociaux est accusé de ne pas faire suffisamment pour freiner la propagation de la haine et du contenu violent dans ses publicités. Contradictoire avec leur politique, vous dites ? Je suis d’accord.
Le rapport vient de l’organisation de surveillance Ekō, qui a tenté de déchiffrer les pratiques de modération « sous-standard » de Meta. Il révèle comment huit annonces, ciblant les publics européens ont été approuvées malgré des violations flagrantes. Parmi elles, on pouvait trouver un appel à l’exécution d’un membre du Parlement européen en raison de sa position sur l’immigration et un autre incitant à la destruction de synagogues pour « protéger les Allemands blancs ». Rien que ça!
« Meta, un géant de la tech qui ne voit pas tout en noir et blanc, surtout pas quand il s’agit de discours de haine… »
Il faut tout de même préciser que ces publicités n’ont pas été affichées aux utilisateurs. Elles ont été retirées par Ekō avant même cela. Face à ces accusations, Meta a justifié que le processus d’examen de leurs annonces comprend plusieurs niveaux d’analyse et de détection. De grands pas sont d’ailleurs en train d’être faits en réponse à la loi DSA (Digital Services Act), nous annoncent-ils. On ne peut qu’espérer que ces « grands pas » ne finissent pas en marche à reculons.
Malgré certaines annonces stoppées par les contrôles de Meta, Ekō maintient que ce retrait n’était pas motivé par le discours violent présent dans celles-ci. Ce dernier a juste été considéré comme politique (la société nécessite un processus de vérification supplémentaire pour les annonceurs politiques). Vous avez dit ironie ?
Ekō se sert de ce rapport pour plaider en faveur de garanties supplémentaires au sein de la DSA, une loi globale contraignant les plateformes technologiques à limiter certaines formes de publicité ciblée et à permettre aux utilisateurs d’éviter les algorithmes de recommandation.
En conclusion, le voyage spatial de Meta risque d’être semé d’embûches. Il est temps pour la compagnie de prendre les choses en main, ou plutôt en clavier, pour freiner la propagation de contenu haineux et violent dans ses publicités. Comme le dit si bien le célèbre adage, « ce n’est pas parce qu’on a la tête dans les étoiles qu’on doit perdre le contrôle de sa navette ».
Source : Engadget