Est-ce qu’explorer la lune est une tâche simple ? Pas vraiment quand on analyse l’aventure récente du rover lunaire indien qui brave les terrains accidentés de notre satellite naturel.
A-t-on déjà été aussi près d’un danger de taille sur la Lune ? Au cours du week-end, le rover Pragyan se trouve à trois mètres d’un cratère capable d’engloutir l’ensemble du véhicule. Heureusement, les caméras de navigation du rover aperçoivent le cratère, large de quatre mètres, juste à temps. L’engin est alors ordonné de retracer son chemin pour éviter l’obstacle, d’après l’Organisation de la Recherche Spatiale Indienne, équivalent indien de la NASA.
« Poursuivant désormais en toute sécurité un nouveau chemin »
Quels sont les pays qui ont réussi à atteindre la Lune ? Le succès de Chandrayaan-3, qui signifie « véhicule lunaire » en Hindi, élève l’Inde au rang de l’ex-Union soviétique, des États-Unis, et de la Chine : puissances mondiales devenues voyageurs de l’espace ayant réussi à atterrir sur la Lune.
Qu’en est-il de la compétition spatiale ? L’accomplissement de l’Inde se produit quelques jours seulement après que l’agence spatiale russe, Roscosmos, a perdu son vaisseau spatial robotique Luna-25 lors d’un crash. Les missions indiennes et russes concurrentes tentaient chacune de déposer leur vaisseau spatial sans équipage près du pôle sud la semaine dernière.
Faut-il craindre les missions vers le pôle Sud de la Lune ? De nombreuses nations et entreprises privées ont fixé leurs objectifs sur cette région en raison de ses glaces, enfouies dans les cratères. La ressource naturelle est convoitée parce qu’elle pourrait fournir de l’eau potable, de l’air et du carburant pour les futures missions, ouvrant une nouvelle ère dans le vol spatial.
De quoi est constitué le sol sur la Lune ? Le rover Pragyan, un véhicule à six roues dorées, continue de survivre à l’environnement lunaire rude. Ses instruments mènent des expériences, comme l’étude des produits chimiques et des minéraux présents dans le sol lunaire.
Finalement, que faudrait-il attendre de la suite de l’exploration lunaire ? La NASA a conçu son propre Volatiles Investigating Polar Exploration Rover, ou VIPER, pour être préparé à toutes les éventualités. Le rover américain a été conçu pour être capable de se déplacer de tous les côtés et même de faire un tour sur lui-même. Si VIPER rencontre des sols mous, il sera même capable de marcher sur ses roues en déplaçant chaque roue indépendamment pour se libérer. VIPER est prévu d’atterrir sur la lune fin 2024. Mais est-ce que VIPER sera capable de surmonter les mêmes obstacles et d’égaler la résilience du rover indien Pragyan ?
Source : Mashable
