« L’argent ne fait pas le bonheur, mais il facilite l’envoi d’argent à ta mémé à l’étranger », disait un travailleur migrant. Les envois de fonds des travailleurs migrants sont une véritable bouée de sauvetage pour les économies des pays en développement, mais le coût de ces opérations pèse lourdement sur ceux qui les effectuent, avec des frais de transfert moyennant environ 6,5%. L’entreprise MyZoi, dont le nom signifie « ma vie » en grec, s’est lancée dans la mission de diminuer ces frais de moitié, visant à alléger les charges financières des cinq millions de travailleurs migrants à faible revenu aux Émirats Arabes Unis.
MyZoi s’est gagnée le soutien de SC Ventures et du groupe de services financiers japonais SBI Holdings, amassant un total de 14 millions de dollars. Dotée de deux licences réglementaires de la Banque centrale des Émirats Arabes Unis, cette startup se présente comme une filiale à cent pour cent de la Standard Chartered Bank.
MyZoi propose deux services clés. Le premier est un service de transfert d’argent numérique qui réduirait les coûts de transaction à moins de 3%, en conformité avec l’objectif 10c des Objectifs de développement durable 2030 des Nations Unies. Le second est un système de paie conçu spécifiquement pour les entreprises employant des travailleurs migrants.
L’idée de MyZoi est de débourser moins et d’expédier plus.
Christian Buchholz, le co-fondateur et chef de produit de MyZoi, est l’architecte de cette idée révolutionnaire. Avant de créer myZoi, il a dirigé pendant cinq ans les initiatives de design et d’innovation de SC Ventures dans plusieurs régions. Là, il a réalisé que bon nombre de travailleurs migrants envoient jusque 80% de leur revenu à leurs familles, laissant peu de marge pour leur usage personnel ou leur épargne.
M. Buchholz, introduit par SC Ventures à son co-fondateur, le PDG Syed Muhammed Ali, a décidé d’explorer cette problématique et de transformer le concept en une entreprise commerciale, en commençant par les Émirats arabes unis comme marché pilote. Ensemble, ils ont continué à étudier les défis auxquels les travailleurs migrants et leurs employeurs sont confrontés.
Bon nombre de travailleurs migrants optent pour des solutions basées sur le cash ou des méthodes informelles d’envoi d’argent. Ali désire offrir des solutions qui allient efficacité, impact social fort et répondent réellement aux besoins des travailleurs. MyZoi prévoit de couvrir tout cela en opérant avec un modèle B2B2C, offrant des solutions de paie pour les employeurs, des services de transfert d’argent pour leur main-d’œuvre migrante, et des documents pour l’alphabétisation financière.
Avec son modèle entièrement numérique, Myzoi permet de maintenir les coûts de remise à un niveau bas. L’application est obtimisée pour les personnes ayant un faible niveau d’alphabétisation financière. Pour les employeurs, MyZoi résout les frictions des systèmes qui nécessitent une intégration technique ou une paperasse extensive pour commencer à l’utiliser.
En somme, MyZoi se présente comme le maillon manquant pour cette tranche de moins nantis de notre société, toujours à la quête d’une existence meilleure. Sans crier gare, elle pourrait bien changer la vie… et le portefeuille de millions de personnes. Cette startup a décidément de quoi de donner à tous ces travailleurs un grand « Zoi » de vivre.
Source : Techcrunch