« Qui veut gravir une montagne commence par le bas ». C’est exactement ce que IBM semble vouloir faire en s’attaquant au marché de l’IA, ultra-compétitif et en constante évolution. Cette semaine, la multinationale a dévoilé ses nouveaux modèles et capacités d’IA générative sur Watsonx, sa plateforme de science des données récemement lancée.
Les nouveaux venus, baptisés Granite, semblent être des modèles de langage de grande taille (LLM), à la manière des GPT-4 et ChatGPT d’OpenAI. Ils seraient capables de résumer, d’analyser et de générer du texte. IBM reste néanmoins vague sur les détails concernant Granite, rendant impossible sa comparaison avec les autres LLM, y compris ceux de IBM. Mais l’entreprise promet de révéler les données utilisées pour entraîner les modèles Granite, ainsi que les étapes de filtrage et de traitement des données avant la disponibilité des modèles au troisième trimestre 2023.
« Les promesses n’engagent que ceux qui les écoutent ». IBM devrait donc nous éclairer prochainement sur ses mystérieux modèles Granite.
En attendant, Tarun Chopra, vice-président de la gestion des produits de données et d’IA chez IBM, a distillé quelques informations. « Ces nouveaux modèles Granite ont été développés en utilisant des données d’entreprise de qualité supérieure plutôt que des données publiquement rassemblées », a-t-il déclaré. « Nous avons par exemple un modèle spécialisé dans les données financières, permettant aux développeurs d’IA d’utiliser un modèle plus petit aussi performant qu’un grand modèle généraliste. Ils sont également en mesure de supporter la plupart des tâches du PNL d’entreprise, comme la génération de contenu, le résumé et l’extraction d’informations. »
De plus, IBM lance de nouvelles capacités d’IA générative dans Watsonx.data qui, à partir du quatrième trimestre 2023, permettront aux utilisateurs de « découvrir, augmenter, visualiser et affiner » les données pour l’IA via un outil de type chatbot en libre-service. Comme pour les modèles Granite, IBM demeure discrète sur les détails. Toutefois, on peut espérer une expérience similaire à celle de ChatGPT, orientée visualisation et transformation des données.
Pour clôturer sur une note financière, durant son deuxième trimestre fiscal, IBM a fait état de revenus en dessous des prévisions des analystes. L’entreprise a subi un ralentissement plus important que prévu dans son segment d’activité d’infrastructure. Les revenus se sont contractés à 15,48 milliards de dollars, en baisse de 0,4% par rapport à l’année précédente, légèrement en dessous du consensus des analystes pour les ventes du deuxième trimestre de 15,58 milliards de dollars.
Alors que le pression monte pour IBM, l’entreprise semble parier gros sur l’IA pour assurer sa croissance future. Ainsi, IBM essaie de démontrer qu’elle est capable de se démarquer dans le domaine très concurrentiel de l’IA. Elon Musk aurait-il du souci à se faire ? Peut-être. En attendant, n’oublions pas ce vieil adage : « Chassez le naturel, il revient au Gallop ». Si IBM se distingue de plus en plus dans le paysage de l’IA, espérons que Gallop n’est pas le nom de leur prochain superordinateur.
Source : Techcrunch
