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Entre justice et médias sociaux, la romance sur la corde raide

Comme dirait le proverbe, « Dans une guerre de courriers, la justice a parfois le dernier mot ». La Cour suprême des États-Unis vient de suspendre temporairement une décision qui empêchait les officiels de la Maison-Blanche de communiquer avec les sociétés de médias sociaux. Signé par le Juge Samuel Alito, cette intermission de la trilogie juridique a décoiffé plus d’un dans le domaine.

Tout a commencé avec une plainte des avocats généraux du Missouri et de la Louisiane qui accusaient de trop grandes familiarités entre les officiels fédéraux et les entreprises de médias sociaux, en particulier Meta, Google et Twitter. En cause, des politiques de modération de contenu allégrement dodelinées pour lutter contre la désinformation lors des élections et sur la COVID-19.

Un tribunal inférieur avait, dans un premier acte, dégainé une injonction interdisant aux officiels de la Maison-Blanche et autres représentants fédéraux de discuter avec les entreprises de médias sociaux. Un rebondissement d’une Cour d’appel a ensuite allégé certaines de ces restrictions, mais a maintenu une clause interdisant à ces mêmes officiels d’influencer les décisions de ces entreprises. Les médias sociaux, objet de toutes les convoitises !

L’interaction entre officiels et médias sociaux, une danse délicate mise en pause par l’intervention judiciaire.

Tout cela a été mis en pause grâce à Samuel Alito, en attendant la suite des débats. Selon Bloomberg, cette pause aurait duré jusqu’au 22 septembre, en attendant d’être éventuellement prolongée.

Avant cette récréation judiciaire, le Solicitor General avait fait valoir que l’injonction « causerait de graves préjudices au gouvernement et au public ». Oseriez-vous croire qu’il pensait que les fonctionnaires n’avaient fait rien de mal dans leur tango avec les sociétés de médias sociaux ?

Alors que ce coup de pouce de Alito semble temporaire, l’affaire semble se diriger vers un marathon juridique. Ça sent déjà la préparation d’un appel à la Cour Suprême chez le ministère de la Justice. Qui a dit que le droit était ennuyeux ?

Alors, entre connivences et intérêts communs, les rapports entre l’état et les géants du web jouent décidément la partition du suspens. Passeront-ils de la mélodie du bonheur à la complainte du procès ? Restez en ligne, ou plutôt connecté pour le savoir. Au fait, avez-vous remarqué que dans « Cour Suprême », on a les initiales de l’anglais « Social Media » ? Coïncidence, je ne pense pas…

Source : Engadget

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