Est-ce que Google apporte une nouvelle avancée avec son chatbot IA génératif Bard ?
Ce jour, Google annonce une version plus avancée de son produit Bard, un chatbot IA génératif, concurrent de ChatGPT. Pouvons-nous vérifier ses réponses, collaborer avec d’autres personnes, et plus intéressant encore, l’intégrer à nos applications et services Google, comme Gmail, Docs, Drive, Maps, YouTube et même les fonctionnalités de vols et d’hôtels de Google ? Oui, et pour le moment, cela est possible seulement en anglais grâce aux nouvelles extensions Bard.
Qu’est-ce qui a motivé Google à ne pas déployer immédiatement ces extensions lors de l’annonce à Google I/O ? Google voulait-il garantir une expérience sûre et digne de confiance ?
« Nous voulons nous assurer que la manière dont nous apportons cela à nos utilisateurs soit extrêmement axée sur les trois principes que nous avons, en ce qui concerne la confiance que nous construisons avec les personnes qui utilisent Bard, qui se concentre sur la transparence, le choix et le contrôle », explique Jack Krawczyk, chef de produit pour Bard.
Comment Google entend concrétiser cette confiance ? Les utilisateurs peuvent-ils révoquer à tout moment l’autorisation qu’ils ont accordée à Bard d’interagir avec Gmail, Drive et Docs, s’ils ont opté pour cela ? Krawczyk affirme que c’est un élément crucial pour maintenir la confiance des utilisateurs. Mais qu’en est-il de l’accès à nos emails et de l’utilisation de nos données personnelles ? Ce sont des questions légitimes pour lesquelles on besoin de réponses claires.
Krawczyk affirme que choisir d’utiliser Gmail avec Bard ne donne pas à Bard la possibilité de stocker l’ensemble de votre boîte de réception Gmail. Dans quelle mesure cela est-il vrai? Est-il possible que Bard puisse, à travers chaque sollicitation, trouver des informations dans votre boîte de réception en générant un appel à Gmail pour retrouver l’information que vous recherchez ? C’est une interrogation dont la réponse n’est pas des moindres.
On nous assure également que les informations que Bard utilise ne sont pas utilisées pour l’apprentissage par renforcement et qu’aucun examinateur humain ne verra nos emails. Serait-il comparable à la façon dont Google a approché le filtrage des spams dans ses services par le passé ? Cela reste à voir, surtout au vu des débats sur la question de la confidentialité et de la protection des données personnelles.
Il semblerait qu’une fois que les extensions sont connectées, Bard serait capable de lire nos emails importants et de résumer ce que nous avons manqué. Néanmoins, cette fonctionnalité peut rencontrer des limites lorsqu’il s’agit de trouver des informations spécifiquement encodées, comme vos adhésions à un club de vin et les dates de leurs prochaines livraisons, par exemple.
Le nouveau Bard serait également en mesure de faire fonctionner plusieurs extensions ensemble. Pourrait-il est assez intelligent au point de récupérer des données de voyage depuis notre fil Gmail, de faire des recherches sur des vols et des hôtels en temps réel, d’obtenir des directions via Maps jusqu’à l’aéroport, et même de proposer des vidéos Youtube sur ce qu’il y a à faire à destination, et tout ça dans une même conversation ?
En revanche, pour les extensions qui n’exploitent pas les données personnelles – YouTube, Flights, Hotels, et Maps – l’inscription se fait automatiquement mais l’utilisateur peut choisir de se désinscrire à tout moment.
Ces innombrables mises à jour soulignent l’ambition de Google de rendre Bard toujours plus interactif et d’améliorer sans cesse l’expérience utilisateur. Mais, le succès de ses améliorations dépendra-t-il de l’évaluation des utilisateurs de ces nouvelles fonctionnalités et de leur acceptation de ces aspects de confidentialité des données ?
Source : Techcrunch
