« L’espace, cette frontière finale, où une capsule munie de précieux fragments d’astéroïde termine sa chute vertigineuse ! » Pour le premier rendez-vous cosmique du dimanche matin, la capsule de la NASA est repartie avec un morceau d’un lointain astéroïde, faisant ainsi de cette aventure spatiale un succès historique. C’est réellement un voyage en montagnes russes de sept ans et de 6,437 milliards de kilomètres à travers l’espace, dont le dernier arrêt a été un désert de l’Utah. Un champignon ? Non, un pod en forme de champignon, récupéré au large de Salt Lake City par les agents de la NASA. Et si vous vous demandez pourquoi un site d’essai militaire au lieu d’un joli champ verdoyant… c’est bien simple, on préfère éviter les rencontres du 3ème type.
Mais notre échantillon de l’astéroïde Bennu, emballé comme un tacos dans sa capsule surchauffée, ne s’est pas permis de faire de la bronzette dans le désert. L’hélicoptère de la NASA est venu l’embarquer en toute hâte, destination un laboratoire de l’armée américaine. Et là, entre deux tests de missiles, on a examiné notre petit caillou spatial.
La quête cosmique se termine, l’odyssée terrestre ne fait que commencer.
L’atterrissage de la mission OSIRIS-Rex (Origins, Spectral Interpretation, Resource Identification, and Security Regolith Explorer) a été une réussite éclatante. Pour vous donner une idée, cette prouesse est comparable au fait de lancer une passe décisive de 914 mètres de long, dans un match de football, et que votre receveur se trouve précisément dans la endzone. Pas mal, non ? On pourrait dire que c’est presque un touchdown spatial, et bien sûr, c’est une première pour les États-Unis !
Toutefois, ce n’est que le début de la partie la plus difficile. Les scientifiques estiment qu’il faudra des jours – voire des semaines – avant de pouvoir pleinement « comprendre » ce que renferme notre canister d’échantillons. Nous en sommes toujours au stade des suppositions basées sur la vitesse de la sonde spatiale, mais la vérité pourrait bien être à l’intérieur de notre capsule.
Pour la NASA, ces fragments de l’astéroïde Bennu pourraient nous fournir des réponses sur les mystères de notre système solaire et même sur l’apparition de la vie sur Terre. On parle donc de cailloux spatiaux qui ont 4,6 milliards d’années, bourrés de carbone, et qui pourraient détenir les secrets de l’origine de la vie. Mon petit doigt me dit qu’ils valent bien plus que tous les diamants de ce monde !
Notre taupe intergalactique, OSIRIS-Rex, après avoir passé deux ans à collecter des données et des échantillons, est finalement revenue sur Terre. Bennu, cet astéroïde situé à 322 millions de kilomètres de chez nous, ne mesure pas plus que le gratte-ciel de l’Empire State Building. Et c’est le premier astéroïde livré à domicile… un beau cadeau d’anniversaire pour le 21ème siècle, non ?
Alors, les scientifiques vont-ils réussir à répondre aux questions les plus ardentes ? Comment les matériaux organiques apparaissent-ils et pourquoi la vie a-t-elle émergé sur notre Terre ? En attendant, nos experts vont continuer à examiner chaque grain de notre échantillon, comme un chercheur d’or scrute chaque parcelle de boue. C’est un peu comme chercher une aiguille dans une botte de foin, mais quand la poussière retombera, nous aurons peut-être une révélation !
Source : Mashable