Qu’est-ce qui se passe chez X, surtout après la promesse de renforcer son équipe d’intégrité électorale avant les élections américaines de 2024 ? Selon un rapport de The Information, X a coupé plus de la moitié de cette équipe, y compris son leader. La nouvelle a été partiellement confirmée par Elon Musk lui-même. En quoi cela est-il contradictoire avec les récentes promesses et les critiques que X a reçues de la Commission Européenne pour son problème de désinformation ?
Quatre membres de l’équipe, basés à Dublin, en Irlande, ont été licenciés dont le leader de l’équipe, Aaron Rodericks. Est-ce incohérent alors que la CEO Linda Yaccarino a déclaré hier que X prévoyait d’élargir ses équipes de sécurité et d’élections dans le monde entier ? De plus, il y a moins d’un mois, la société envisageait d’embaucher un responsable de l’intégrité civique et des élections pour lutter contre la désinformation. Rodericks avait déclaré sur LinkedIn : « Si vous avez une passion pour la protection de l’intégrité des élections et des événements civiques, X est certainement au centre de la conversation ».
« Si vous avez une passion pour la protection de l’intégrité des élections et des événements civiques, X est certainement au centre de la conversation »
L’histoire s’épaissit quand Rodericks est suspendu pour avoir aimé des posts critiquant X, Musk et Yaccarino. Quand l’information sur ces évènements parait et est citée par X News Daily, Musk répond : Oh vous voulez dire l’équipe « Intégrité des Elections » qui minait l’intégrité des élections ? Ouais, ils sont partis. »
En quoi cela pèse-t-il face aux critiques de la Commission Européenne ? Hier, l’UE a publié son premier rapport sur la gestion de la désinformation par les plateformes de médias sociaux dans le cadre de la loi sur les services numériques (DSA). Il en ressort que X avait des niveaux beaucoup plus élevés de mésinformation et de désinformation que ses pairs. X a déclaré dans une série de posts qu’elle contestait le « cadrage » des données et restait « engagée à se conformer à la DSA » malgré son retrait d’un Code de conduite volontaire sur la désinformation.
Pourtant, depuis l’achat de X (anciennement Twitter) par Elon Musk en octobre dernier, l’entreprise a licencié plus de 80% de son personnel. Et X avait déjà du mal à gérer la désinformation avant l’arrivée de Musk. Alors, que se passera-t-il sous les nouvelles lois plus strictes de la DSA ? X doit se conformer ou faire face à des amendes pouvant atteindre 6% de ses revenus annuels mondiaux. Cependant, jusqu’à présent, Musk a fait face à très peu de résistance pour tout ce qui s’est passé avec X.
Alors, quelle est la véritable dimension du problème de désinformation chez X et comment seront régulées les futures actions de l’entreprise ?
Source : Engadget
