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Credits image : Artem Kniaz / Unsplash

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BlueWalker 3 : quand le ciel n’est plus la limite, mais le problème

« Permettez-moi de l’éclairer, » disait Voltaire, mais il semble que notre cher prototype de satellite, le BlueWalker 3, prenne cette citation à cœur. Lancé en septembre 2022 par AST SpaceMobile, ce protégé commet l’impensable – éclipser les étoiles en terme de luminosité. En effet, une campagne d’observation a révélé que notre ami spatial, à certains moments, brille plus que la plupart des étoiles et des planètes visibles depuis la Terre. Alors que l’idée d’une nuit étoilée supplémentaire peut sembler romantique, les astronomes sont de plus en plus alarmés par le risque d’altération de notre vue nocturne et d’interférence avec les recherches.

Le Centre international de l’Union astronomique pour la protection du ciel sombre et calme face à l’interférence des constellations de satellites (CPS) a suivi BlueWalker 3 pendant 130 jours. Arborant une antenne d’un peu moins de 700 pieds carrés (soit environ la moitié d’un court de tennis pour ceux qui aiment les comparaisons sportives), cette bête céleste est le plus grand satellite commercial en orbite terrestre basse. Cette immense technologie spatial reflète la lumière du soleil, amplifiant sa luminosité de manière irrégulière, selon une variété de facteurs dont sa position relative au soleil et l’angle de vision. Notons également que nos amis astronomes ne chôment pas en observant ce phénomène depuis des sites au Chili, aux USA, au Mexique, en Nouvelle-Zélande, aux Pays-Bas et au Maroc.

« La tendance est à des satellites commerciaux de plus en plus grands et lumineux, ce qui suscite une inquiétude particulière au vu des nombreux lancements prévus dans les années à venir ».

Un des coauteurs de l’étude, Siegfried Eggl, souligne que bien que ces satellites puissent jouer un rôle dans l’amélioration des communications, il est impératif de minimiser leurs perturbations des observations scientifiques. Avant que vous ne commenciez à lever les yeux au ciel (jeu de mots intentionnel), sachez que des plans sont en cours pour déployer une flotte d’environ 100 satellites de communications mobiles basés sur le design du BlueWalker 3. Nous risquons donc de voir de plus en plus de ces lumières spatiales dans notre ciel nocturne.

Par ailleurs, les satellites de SpaceX, dont des milliers ont déjà fait l’objet de controverses pour leur impact potentiel sur le ciel nocturne, ont expérimenté des revêtements sombres pour réduire la quantité de lumière réfléchie, avec un succès limité. Pour les astronomes, qui voient en ces « constellations artificielles » une migraine croissante, c’est trop peu, trop tard. Les stations d’observation terrestre vont devoir développer des stratégies d’évitement de satellites pour contourner ces obstacles aux cieux.

Notons également que la visibilité n’est pas le seul problème. Les satellites commerciaux, BlueWalker 3 inclus, qui inondent l’orbite terrestre basse, menacent d’interférer avec l’astronomie radio. Une étude distincte menée par le CPS a révélé que les satellites Starlink fuitaient « une radiation électromagnétique non intentionnelle » qui pourrait perturber les observations des radiotélescopes.

En conclusion, il semblerait que dans la course effrénée vers l’espace, certaines entreprises ont oublié de regarder en bas… Et il n’est pas sûr que nos amis astronomes soient prêts à « étoiler » ces nouvelles constellations artificielles !

Source : Engadget

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