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Credits image : Thomas Kelley / Unsplash

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Danse des électrons : quand la valse fusionnelle se transforme en solo

« Quand l’électricité et l’hydrogène devaient danser le tango, mais ont fini par tournoyer sur leurs propres pistes », semble être le mantra de ElectraMeccanica aujourd’hui. Ancienne productrice de véhicules électriques à trois roues, elle a déclaré mercredi avoir « rompu » son projet de fusion avec Tevva, entreprise spécialisée dans la production de camions électriques à hydrogène. Et non, Tevva ne fabrique pas de sandales, au cas où vous vous demanderiez.

Le conseil d’administration d’ElectraMeccanica a décidé à l’unanimité de jeter le deal à la poubelle numérique, en raison de « multiples violations incurables de l’accord par Tevva ». Parmi ces prétendues violations, on cite le « manque de partage d’informations importantes » de la part de Tevva. Mais quel genre d’infos ? Las Vegas n’a rien à voir avec ce taux de secret. Un porte-parole d’ElectraMeccanica, contacté par email, a refusé de nous éclairer.

« Les fusions ne sont pas toujours aussi fusionnelles qu’on le croirait. »

De son côté, le porte-parole de Tevva, s’est dit « profondément déçu par la décision abrupte d’ElectraMeccanica », tout en gardant le secret sur les détails. Cryptiquement, le communiqué de presse d’ElectraMeccanica précise que la décision du conseil d’administration est basée sur « des informations supplémentaires qui ont émergé ». De plus, ElectraMeccanica envisagera « tous les recours juridiques à sa disposition » pour récupérer l’argent qu’elle avait prêté.

Quel argent, demandez-vous ? En août, ElectraMeccanica avait déclaré qu’elle prêterait 6 millions de dollars de fonds de roulement au fabricant de camions britannique. Leur fusion avait été annoncée au même moment, après une année tumultueuse pour ElectraMeccanica, marquée par le rappel de tous ses micro-véhicules et une évasion spectaculaire du marché des trois-roues.

Après l’annonce de la fusion, la PDG d’ElectraMeccanica, Susan Docherty, avait déclaré que les activités des deux sociétés se compléteraient. Elle citait l' »expérience de Tevva au Royaume-Uni et dans l’UE » et ses « produits prêts à l’emploi et sa liste de clients impressionnante » comme atouts de la fusion.

Malgré tout, ElectraMeccanica ne semble pas prête à abandonner le bal des partenariats. Dans son communiqué, elle déclare son intention de « continuer à explorer d’autres opportunités stratégiques avec des tiers ». Il semble que notre danseuse électrique soit encore prête pour un autre tour de piste, à moins qu’elle ne tombe à nouveau sur un partenaire ayant deux pieds gauches. Comme on dit, c’est en dansant qu’on devient danseur, pas en restant sur la touche.

Source : Techcrunch

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