“Mieux vaut prévenir que guérir” comme on dit, et on dirait que Fingerprint a pris cette maxime à la lettre. Cette entreprise basée à Chicago a mis au point une API intelligente, capable de collecter des informations à partir du matériel utilisé pour accéder à un site web, le tout dans le but bienveillant de prévenir la fraude.
Étant gâtée par une belle pluie de billets verts, à hauteur de 33 millions de dollars lors de son dernier tour de financement Series C, Fingerprint n’est certainement pas près de laisser son empreinte s’effacer dans le sable du monde du web. Ah, ces investisseurs tellement généreux comme Nexus Venture Partners et Uncorrelated Ventures!
Il reste que Dan Pinto, co-fondateur et PDG de Fingerprint, en est extrêmement fier de son bébé technologique qui, dit-il, excelle à identifier les appareils sur l’internet, que ce soit à travers les navigateurs Chrome, Safari ou Firefox, ou via une application mobile sur votre téléphone. Il estime d’ailleurs que les cookies et les adresses IP sont devenues obsolètes et inefficaces pour tracer les appareils, surtout avec les changements récents dans la technologie des navigateurs et l’usage des VPN pour masquer son identité.
[blockquote class= »wp-block-quote has-medium-font-size »>Fingerprint, bien plus qu’une simple empreinte digitale, c’est une sentinelle du numérique
Rassurez-vous, Fingerprint n’a pas pour objectif de transformer l’internet en « Big Brother » 2.0. Non, le but du jeu est de développer une sécurité robuste et efficace, qui permettra aux entreprises de grande envergure de prévenir contre toutes sortes d’abus, comme l’utilisation de cartes de crédit volées ou les intrusions dans les comptes d’autres personnes.
Pour ce faire, Fingerprint et son API miracle donnent aux développeurs les moyens de lutter contre la fraude sur leurs sites web. Elle cherche, entre autres, à identifier les polices installées sur l’appareil, la résolution d’écran ou encore la façon dont l’appareil complète une poignée de main SSL avec le serveur. La technologie de Fingerprint est basée sur une bibliothèque open-source, Fingerprint.js, mise au point par le co-fondateur et CTO de la startup, Valentin Vasilyev.
Vasilyev et Pinto, une paire de vieux amis, ont pris cette décision ensemble, motivés par le succès préliminaire de Fingerprint.js. Bien que l’entreprise continue techniquement de prendre en charge les bibliothèques open-source, Pinto reconnaît qu’elle offre une expérience moins complète.
On pourra émettre quelques inquiétudes quant aux implications pour la vie privée, mais Pinto se veut rassurant et martèle que Fingerprint ne recueille aucune information personnelle. Évidemment, on en voudra davantage, mais que voulez-vous, Fingerprint préfère jouer la carte de l’empreinte anonyme. Un utilisateur conscient en vaut deux, n’est-ce pas?
Malgré certaines craintes, Fingerprint est en pleine croissance et compte désormais 100 employés et 6 000 clients comme TD Ameritrade, Western Union et US Bank. Qu’une chose soit claire, Fingerprint n’a pas fini de marquer l’histoire de l’internet avec son empreinte… digitale!
Source : Techcrunch