« Il faut toujours viser la lune, car même en cas d’échec, on atterrit dans les étoiles » disait Oscar Wilde. Mais pour nos chères voitures électriques, viser la lune pourrait bien s’avérer compliqué après les récentes mises à jour apportées à la législation américaine pour les crédits d’impôt.
Le département du Trésor américain a émis de nouvelles directives concernant les véhicules électriques éligibles à un crédit d’impôt fédéral de 7 500 $ selon l’IRA (Inflation Reduction Act), signée l’année dernière par le président Biden. Hélas pour nous amateurs de l’électromobilité, ces nouvelles directives apportent plus de confusion que de clarté, annonçant qu’une plus petite partie des véhicules électriques sera éligible.
La mise à jour cible les sources des minéraux utilisés dans les batteries des véhicules électriques. Désormais, ces minéraux devront provenir des États-Unis ou de partenaires commerciaux approuvés, mettant la Chine hors-jeu, cette dernière étant considérée comme une « entité étrangère préoccupante ». Alors que la plupart des véhicules électriques fonctionnent aujourd’hui avec des batteries chinoises, cette décision risque de rendre la situation plus floue pour les consommateurs souhaitant bénéficier de ce fameux crédit.
Les nouvelles directives apportées au crédit d’impôt des véhicules électriques sont moins éclairantes qu’un ciel étoilé.
Pour bénéficier du crédit d’impôt, les fabricants de batteries devront s’approvisionner en une partie significative de leurs matériaux et de leur fabrication en Amérique du Nord. Les batteries devront être fabriquées à 100% en Amérique du Nord d’ici 2029. Si cela permettra peut-être à certaines voitures électriques de bénéficier de crédits partiels, l’éligibilité des modèles après la date butoir reste incertaine.
En réponse à cette situation, les États-Unis et le Japon ont signé un accord commercial qui pourrait, à long terme, ajouter le Japon à la liste des partenaires approuvés pour les minéraux critiques. De plus, le financement américain de l’initiative « American Battery Materials Initiative » vise à sécuriser ces minéraux critiques et à stimuler la production de batteries pour atteindre l’objectif de Biden, qui est de rendre les véhicules électriques responsables de la moitié des ventes de véhicules aux États-Unis d’ici 2030.
Alors, tournons nos regards vers la lune tout en espérant que notre futur électrique ne finisse pas perdu dans l’espace de la confusion législative. Car dans ce jeu de minéraux, il reste encore du chemin à parcourir avant d’atteindre la lune, ou encore les étoiles…
Source : Engadget