Est-ce que la B2B MarketForce, basée au Kenya, est en train de redessiner son modèle d’affaires ? Il semble que oui, puisque la société a récemment annoncé la suspension de ses opérations dans trois de ses cinq marchés africains.
D’après nos sources, l’application RejaReja de MarketForce, destinée aux détaillants informels pour commander directement les produits de consommation rapide (FMCGs) des distributeurs et des fabricants, ne sera désormais disponible qu’en Ouganda après la fermeture en Kenya, Nigéria, Rwanda et Tanzanie. Alors, pourquoi ce choix d’abandonner certains grands marchés africains ?
Il semble que le Kenya continuera à être le siège de l’entreprise et servira de plate-forme de lancement pour Chpter, un spinout de commerce social que MarketForce a été en train de développer. L’objectif ? Permettre aux marchands de convertir leurs conversations sur les médias sociaux en ventes plus nombreuses. Une stratégie vraiment efficace à l’ère numérique, n’est-ce pas ?
« MarketForce redessine son modèle d’affaires face aux nouvelles réalités du marché »
Il est important de signaler que MarketForce a subi une décélération l’année dernière, lorsque certains VC ont rétracté leurs engagements de financement de Série A, obligeant la société à réduire ses opérations. N’est-ce pas en fait la difficulté principale que rencontrent de nombreuses startups aujourd’hui en pleine crise sanitaire mondiale ?
Cependant, la crise de liquidités et les réalités actuelles du marché ont forcé des entreprises comme MarketForce à abandonner la croissance à tout prix et à chercher la rentabilité, à levez des fonds à des valorisations plus basses. Récemment, MarketForce a réussi à lever 1 million de dollars grâce au crowdfunding. Est-ce la nouvelle norme pour financer les startups tech africaines ?
Le directeur pays de l’Ouganda, Dennis Nyunyuzi, a été promu au poste de directeur général et sera responsable de la conduite des opérations de RejaReja. Un leadership renouvelé peut-il aider à surmonter les défis actuels et à explorer de nouvelles opportunités pour l’entreprise ?
Finalement, malgré les plans initiaux pour exploiter le secteur de la vente au détail informelle, qui représente environ 80% du commerce familial en Afrique subsaharienne, Mbaabu a déclaré que MarketForce a été contraint de réduire ses activités. Une leçon pour toutes les startups tech : est-ce que les projections ambitieuses et les réalités du marché sont parfois incompatibles ?
Mbaabu a affirmé : « Nous explorons des segments plus rentables et à marge élevée, c’est pourquoi nous avons décidé de faire un mouvement vers le commerce social ». Le commerce social est-il finalement la clé de la survie et de la croissance pour MarketForce ?
Source : Techcrunch