Est-ce que nous sommes réellement conscients du rôle que joue l’intelligence artificielle (IA) dans notre société actuelle? À la veille du sommet sur la sécurité de l’IA, qui se tiendra demain matin à Bletchley Park, près de Londres, le gouvernement du Royaume-Uni a confirmé davantage de détails concernant les participants à cet évènement. La publication de cette liste intervient après des semaines de spéculation et de critique selon lesquelles le panel d’intervenants ne repréenterait pas tous les enjeux et parties prenantes concernées.
Les organisateurs soulignent que certains des sujets phares de discussion concerneront l’idée du risque catastrophique en IA, comment l’identifier, y répondre et établir un concept convenu de « frontière AI ». Qu’en est-il des préoccupations plus spécifiques et urgentes que certains ont exprimées sur le rôle que l’IA joue actuellement, par exemple dans la propagation de la désinformation, ou en aidant les hackers malveillants à trouver des moyens d’infiltrer des réseaux?
« L’intelligence artificielle: une aubaine ou une menace pour notre société? »
N’est-il pas intéressant de remarquer comment le Royaume-Uni utilise cet événement – le premier en son genre – pour se positionner sur la carte de l’IA, à la fois comme un lieu pour construire des entreprises d’IA, mais aussi comme une autorité dans le domaine en général? Mais, est-ce simplement une façon pour le gouvernement de se montrer sous son meilleur jour, alors qu’il dégringole dans les sondages et fait face à une enquête désastreuse sur sa gestion de la pandémie de Covid-19?
D’un autre côté, le Royaume-Uni a indéniablement des atouts pour prendre place à la table des discussions. La liste des invités penche, comme on pouvait s’y attendre, plus vers les organisations et les participants du Royaume-Uni. Mais, n’est-il pas aussi révélateur de voir qui ne participe pas à cet événement?
Le panel comprend 46 institutions académiques et de la société civile dont les universités nationales comme Oxford et Birmingham (mais pas Cambridge) ; à côté d’institutions internationales telles que Stanford et plusieurs autres universités américaines (mais pas celles auxquelles on pourrait s’attendre, comme le MIT). Est-ce donc une représentation équilibrée des acteurs majeurs dans le domaine de l’IA ?
Qui plus est, certains poids lourds du secteur technologique comme Google, Meta, Microsoft et Salesforce seront présents, mais pas Apple ni Amazon (bien qu’AWS sera là). Les intervenants du domaine des processeurs incluent ARM, Nvidia et Graphcore, ainsi que plusieurs startups. Faut-il comprendre que tous ne sont pas sur la même longueur d’onde quand il s’agit de la sécurité de l’IA?
Source : Techcrunch