Les trottinettes électriques en libre-service vont-elles disparaître des rues de Paris ? La capitale française a récemment voté pour l’interdiction des trottinettes électriques en location dans la ville. Quels impacts cette décision aura-t-elle sur les entreprises de micromobilité partagée telles que Lime, Dott et Tier ?
Malgré des régulations très strictes, comme la limitation de la vitesse des trottinettes à 10 km/h ou l’obligation d’utiliser des zones de stationnement dédiées, Paris est la première ville à renverser sa politique en mettant fin aux contrats avec les opérateurs de mobilité partagée. Comment les Parisiens ont-ils réagi à cette décision ?
Les habitants de Paris ont-ils vraiment dit non aux trottinettes électriques ?
Lors d’un référendum organisé par la maire de Paris, Anne Hidalgo, 89% des votants ont choisi d’éliminer les trottinettes électriques partagées de la ville. Faut-il souligner le faible taux de participation à ce référendum (environ 7,5% des électeurs inscrits à Paris) pour relativiser les résultats ? Lime, Dott et Tier ont avancé cette argument dans un communiqué conjoint, mettant en cause les règles restrictives, le nombre limité de bureaux de vote et l’absence de vote électronique.
Quelle était la position d’Anne Hidalgo sur le sujet ? Bien qu’elle ait accueilli favorablement les trottinettes électriques à Paris à leurs débuts, la maire a critiqué le coût élevé des courses (environ 5€ pour 10 minutes de trajet) et la faible contribution des trottinettes en matière de transition écologique. Selon des études, ces engins remplacent principalement les trajets à pieds ou en transport en commun, et non les déplacements en voiture.
Toutefois, une étude de 2019 révèle que 7% des kilomètres parcourus en trottinette électrique remplacent les trajets en voiture et les transports en taxi. Pourrait-on alors considérer que les trottinettes électriques partagées ont quand même une utilité pour réduire l’usage de la voiture à Paris ? Hélène Chartier, directrice de l’urbanisme chez C40, pense que si les trottinettes n’étaient pas associées à d’autres problèmes (accidents, encombrement de l’espace public), elles pourraient constituer une solution écologique viable.
En fin de compte, l’interdiction des trottinettes électriques en libre-service à Paris aura-t-elle des répercussions sur d’autres villes ? Et comment cela va-t-il affecter le marché des trottinettes électriques dans le monde ?
Source : Techcrunch
