Quels sont les enjeux de la dernière grève dans le monde du spectacle américain? Le syndicat SAG-AFTRA a récemment mis fin à sa grève qui a duré près de quatre mois, mais qu’a-t-il obtenu en échange? Il a été annoncé que le syndicat avait réussi à sécuriser un contrat évalué à plus d’un milliard de dollars, comprenant des augmentations de salaire supérieures à la norme. Toutefois, peut-on vraiment considérer cela comme une victoire? Et avec cette entente, quelle protection ont-ils réussi à assurer contre la menace potentielle de l’intelligence artificielle?
Qu’est-ce qui a tant retardé la conclusion d’un accord? L’élément de friction qui a empêché les deux parties de s’entendre plus tôt concernait le domaine de l’intelligence artificielle. D’après un rapport antérieur de The Hollywood Reporter, l’Alliance of Motion Picture and Television Producers (AMPTP) souhaitait réaliser des scans IA des acteurs les mieux payés pour ensuite les réutiliser sans compensation supplémentaire. Ce geste aurait pu permettre aux studios de continuer à utiliser l’apparence des acteurs même après leur mort, sans l’accord de leur syndicat ou de leurs héritiers. Parviendrons-nous à voir une évolution des pratiques d’Hollywood pour mieux respecter les droits et l’identité numérique des acteurs?
Les détails de l’accord seront divulgués après que le conseil national aura examiné le contrat pour « révision et considération ». Pourrait-on assister à un tournant historique dans la manière dont sont traités les membres du SAG-AFTRA face à l’exploitation de leur image et de leur talent?
Après un long bras de fer, une entente entre le SAG-AFTRA et les studios hollywoodiens s’amorce, annonçant une nouvelle ère de reconnaissance et de compensation face à l’intelligence artificielle.
Comme le SAG-AFTRA, la Writers Guild of America (WGA) a également terminé sa grève en septembre dernier, mettant en place des dispositions relatives à l’IA dans son nouveau contrat. Mais comment ces protections vont-elles concrètement impacter la production cinématographique et télévisuelle? Est-ce que les autres syndicats suivront cet exemple et pousseront également pour des contrats incluant des protections similaires?
De manière plus large, cette évolution suggère-t-elle un changement de paradigme dans le rapport de force entre les créateurs de contenu et les technologies émergentes? Peut-être assiste-t-on à une prise de conscience collective au sein de l’industrie du divertissement. Est-ce suffisant pour garantir les droits des artistes à l’ère numérique ou simplement un pas initial vers un dialogue en constante évolution?
Il nous faudra surveiller les répercussions de ces événements sur les productions à venir. Mais une question demeure : au-delà du contrat signé, les acteurs peuvent-ils vraiment respirer ou la bataille ne fait-elle que commencer?
Source : Engadget
