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Credits image : Priscilla Du Preez 🇨🇦 / Unsplash

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Omegle : Le Chat-pesté est clos !

Comme dirait ma grand-mère lorsqu’enfin elle maîtrisait sa webcam, « On ne sait jamais sur qui on va tomber ! ». Et ce fut exactement le cas sur Omegle, cette plateforme bien aimée des curieux et des âmes en quête d’inattendu, qui vient de tirer sa révérence sous le poids de crimes inavouables. Fin de la conversation après 15 ans d’un service fondé sur le frôlon de l’inconnu, parfois préférable au management d’un zoo sans barreaux.

Créé par l’adolescent et prodige de la programmation Leif K-Brooks, Omegle a connu l’effervescence digitale avec la douce insouciance d’un premier amour de vacances. Le voilà qui plonge dans un silence forcé, malgré les 50 millions de soupirs (ou visiteurs pour les plus rationnels) encore recensés le mois dernier par SimilarWeb.

N’ayant guère plus d’attente qu’un ado devant son assiette de légumes verts, Monsieur K-Brooks rappelle avec nostalgie le lancement d’Omegle, sa créature, depuis le sanctuaire de sa chambre. Et il est vrai, qui aurait pu prédire que de simples dialogues aléatoires deviendraient un besoin aussi fondamental, presque autant que le Wi-Fi dans une chambre d’hôtel ?

« Lorsque discuter avec un inconnu était un besoin, Omegle devenait une solution »

Omegle était, pour les imprudents naviguant sur ses eaux troubles, une péninsule du vice durant la pandémie. Ce bougainvillier de l’entre-deux numérique est devenu la perche tendue aux mauvais génies du Web. Les tentatives d’assainissement, si ondoyantes furent-elles, ne purent repousser les flots de la critique.

Subséquemment, notre ami K-Brooks, devenu le héros d’un Far West numérique, a dû se rendre à la raison en montrant le chiffon blanc. La gestion d’Omegle lui pesait déjà lourd sur les épaules en plus de la charge de combattre sans cesse les mauvaises herbes grandissant dans son jardin. Le niveau de stress, tel un soda secoué, prêt à exploser, le mène à admettre que « Non, je ne veux pas d’une crise cardiaque dans la trentaine ».

Et il semblerait que K-Brooks, grand gardien de ce temple de discussions anonymes, se soit retrouvé plus seul qu’un utilisateur d’Omegle dans une salle de conversation vide pour défendre son domaine. De son expérience, il tirait le constat amer du changement radical du paysage internet en une décennie. Ce n’est pas tant une érosion qu’une pelleteuse qui semble avoir opéré la transformation.

La perte de ce coin de l’Internet est pour beaucoup un avertissement ; si les géants de la communication ne dressent pas leurs remparts, l’Internet adoré par tant de libertaires pourrait se muer en une vision dystopique ; un écran géant déversant des contenus à consommer passivement, avec bien moins de place pour l’échange vivant. Ce conteneur infini de curiosités semble, lui aussi, avoir des limites lorsque les pirates s’invitent trop ouvertement à la fête.

Source : Techcrunch

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