« Qui n’avance pas, recule, » dit l’adage – chez Tesla, il semble que reculer soit le nouveau pas en avant! Tesla, le maître des voltiges électroniques et des pirouettes juridiques, vient de modifier subtilement sa politique de revente pour les acheteurs du Cybertruck, la Batmobile des temps modernes. Et oui, cette grosse bébête métallique dont nous attendons la sortie avec une impatience non dissimulée!
Hier encore, le site de Tesla brandissait un menaçant gourdin légal sur son contrat de commande US, stipulant qu’un acheteur du Cybertruck revendant son véhicule sans l’autorisation de papa Elon pendant sa première année de garde se verrait réclamer des dommages-intérêts pas piqués des hannetons. Mais aujourd’hui, pouf! Disparu, l’avertissement! On pourrait presque croire à une manipulation temporelle… Mais non, il est toujours possible de jouer les Sherlock Holmes sur l’Internet Archive.
Les règles étaient claires : les clients précoces du Cybertruck n’étaient même pas censés cligner des yeux dans la direction d’un revendeur sans une bénédiction écrite de la main d’Elon (ou, plus probablement, d’un quelconque manager chez Tesla). En gros, c’était « Tu achètes, tu gardes. Tu vends, tu pleures! » Et gare à celui qui transgressait cette sainte parole, car Tesla avait le droit de saisir le tribunal pour justement faire pleurer le contrevenant avec une pénalité de 50 000 pétrodollars ou le pactole reçu lors de la vente, et au passage, de lui claquer la porte au nez pour tout achat futur de véhicule Tesla.
« Tesla fait un demi-tour, mais attention à la manœuvre. »
Mais voilà, Tesla semble s’être rangée et le fameux texte a fait ses valises sans un mot d’au revoir – pas même un tweet d’Elon teinté d’emoji. Cependant, gardez la tête froide, amis lecteurs, car Tesla n’a pas encore crié sur les toits que ce changement était gravé dans le marbre. La cause de cette reculade demeure aussi nébuleuse qu’une fin de Westworld. L’œil de lynx qui a repéré ce changement n’est autre que l’usager de Twitter Sawyer Merritt – un virtual claps pour lui!
Pourquoi tant de secret? Pourquoi cet élan de générosité soudain? Peut-être une prise de conscience tardive de l’inimitié que ces clauses pouvaient semer au sein de la fidèle clientèle de Tesla ? Ou bien tout ceci n’est-il qu’une stratégie de com’ plus élaborée qu’il n’y paraît? Une chose est sûre, ce n’est pas la première saltation de Tesla sur la piste de danse des revendeurs, la marque étant connue pour son affection particulière à lister les vilains petits canards dans son quolibet : le « do not sell list ».
Tout compte fait, il semble que chez Tesla, l’herbe soit plus verte dans le jardin des propriétaires de Cybertruck… mais uniquement s’ils ne s’aventurent pas à faire de l’ombre en revendant leur précieux. Comme quoi, même dans l’ère futuriste du transport, il y a certaines traditions qui ont la dent dure. Et qui sait? « Tesla, réduit à un semi-cercle de conduite? » Cher lecteur, ne vendez pas la carrosserie avant de l’avoir conduite!
Source : Techcrunch