« Un bon outil fait un bon ouvrier, mais gare à la tendinite du scripteur ! » S’il est vrai que la programmation peut parfois être aussi amusante qu’une migraine chronique, voici une info qui devrait aspirer la douleur pour tous les férus de développement de jeux : Unity dévoile sa plateforme Muse AI, un assortiment d’outils dopés à l’IA pour simplifier la vie des game designers, et ce, pour la modique somme de 30 dollars mensuels. Équipement de pointe ou simple gadget techno ? À vous de juger !
Le Muse, qui semblait tout droit sorti d’un épisode de « Black Mirror » en juillet dernier, est enfin prêt à conquérir vos bureaux mal rangés. Des outils alimentés aux stéroïdes numériques, promettant un développement de jeu sans crampes intellectuelles, et ceci avec l’aide précieuse d’un chatbot, capable de répondre à toutes vos interrogations en piochant dans la vaste bibliothèque de ressources du programme. Un peu comme avoir un mini-Jarvis à portée de main pour coder sans se casser la tête.
Les artistes en herbe et les nostalgiques de Metroidvania peuvent également se réjouir : Muse est équipé pour générer automatiquement des sprites 2D à la chaîne. Mais ce n’est pas tout, car l’outil se mue en véritable atlas de textures, adaptées tant pour les univers en 2D que pour les escapades en trois dimensions, le tout avec la promesse de ne pas empiéter sur les plates-bandes du droit d’auteur. Ouf !
Unity promet un développement de jeu sans crampes intellectuelles grâce à sa plateforme Muse AI.
Unity ne s’arrête pas au visuel car, à l’avenir, Muse ambitionne de vous épargner même l’animation des personnages et la programmation des comportements des PNJ, sans que vous ayez à écrire la moindre ligne de code. Une évolution qui semble coller à la tendance croissante de l’automatisation dans le secteur du jeu vidéo. Alors, les game designers de demain seront-ils tous des dilettantes du clavier ?
Dans le creuset de ses révélations, Unity a aussi levé le voile sur Sentis, un moteur neuronal alimenté lui aussi par l’IA, mais avec des ambitions plus élevées, comme résoudre des problèmes de code complexes ou imaginer de nouvelles fonctionnalités in-game collant à vos envies créatives les plus folles. Sentis se fait désirer en bêta ouverte et devrait s’inviter à la fête l’an prochain, tout comme la prochaine mouture très attendue d’Unity 6.
Pour finir, il semble que Unity ait décidé de prendre à rebrousse-poil tous ceux qui croyaient qu’il n’y avait que Photoshop dans la vie, avec ses outils cloud pour facilité la collaboration à distance. Après tout, pourquoi se contenter d’une toile quand on peut avoir tout un univers ?
En somme, si Unity avait un profil Tinder, il pourrait même s’en vanter : « Droitier cherche gaucher pour compléter notre panel d’IA sans rival. Ensemble, codons à deux mains, en laissant les contraintes de la syntaxe aux poètes. » Après tout, n’est-ce pas la Muse qui inspire les plus belles œuvres, sans jamais écrire une ligne ?
Source : Engadget