« Si l’espace de stockage dans le cloud était un cocktail, LucidLink serait la cerise sur le gâteau. » Voilà un brin de légèreté pour vous présenter LucidLink, la start-up qui vient de lever la coquette somme de 75 millions de dollars en série C, sous l’égide de Brighton Park Capital, avec la complicité des investisseurs tels qu’Headline, Adobe Ventures et Baseline Ventures. Cela porte leur magot à 90 millions, pas mal pour une société dont le berceau date d’il y a seulement sept petites années.
Comment ont-ils fait, vous demandez-vous en trépignant d’impatience (tout comme votre humble serviteur) ? Quintupler leur revenu récurrent annuel sur deux ans, ça aide probablement. Quant à l’utilisation de ce sympathique pactole, LucidLink se taille un costume d’accélérateur : développement de produit et d’ingénierie, chasse aux clients et expansion verticale sont au programme selon le CEO Peter Thompson. Côté scène, ils jouent la carte de la prudence : « Nous n’avions pas besoin de cet argent, ce sont les investisseurs qui nous courent après comme des papillons attirés par la lumière – c’est dire si nos KPI et metrics sont sexy! » dit-il.
Fondée par Thompson et George Dochev, rencontrés sur les bancs de DataCore Software, LucidLink a été la réponse à ces maudits fichiers éparpillés aux quatre vents qui ne demandaient qu’à être centralisés. Leur bébé permet aujourd’hui à des équipes hybrides de manier des fichiers de Gargantua sans sueurs froides, en accédant et collaborant en temps réel, faisant de l’édition de blockbusters ou de modélisations 3D un rêve éveillé.
Du partage instantané au stockage ingénieux, LucidLink repense notre rapport au cloud et à la collaboration à distance.
Doués d’une sorte de magie noire numérique, les utilisateurs peuvent streamer des données en direct depuis leur nuage favori. Cela signifie qu’ils peuvent utiliser les fichiers et dossiers dès qu’un collègue sauvegarde ou met à jour quelque chose, comme si le cloud et le disque local n’en formaient qu’un. Le petit plus de LucidLink? Ses « snapshots », qui permettent de revenir comme par enchantement aux versions antérieures des fichiers, sans nécessiter de copie complète.
Le monde du travail hybride mâché et recraché par la pandémie implique des solutions taillées sur mesure. Selon Thompson, « nos solutions éliminent le fastidieux ballet des allers-retours de données et sont un régal pour nos clients des industries créatives, qui jonglent avec des fichiers toujours plus volumineux. Pour eux, la question de la collaboration devient une montagne que LucidLink aplati en une galette. »
La cerise sur le gâteau? Les clients de LucidLink ne sont pas des moindres : gouvernement américain, Adobe, A&E Networks, Whirlpool, Shopify, Buzzfeed et Spotify, rien que ça! Dempêtrés dans les turbulences macroéconomiques, LucidLink, armée de 123 employés et basée à San Francisco, vogue vers la rentabilité avec son dernier plein de cash.
Source : Techcrunch