« L’argent parle, mais la crypto crie parfois trop fort » – Si Changpeng Zhao (alias CZ) de Binance avait une alarme à problèmes, elle chanterait désormais plus fort qu’un concert de heavy metal. CZ accepte de plaider coupable aux accusations de blanchiment d’argent fédéral et de quitter le navire qu’il a lui-même construit. CNBC évoque une entente judicieuse avec le gouvernement, conclue après une longue enquête. Le prix de cette sortie de scène? Une bagatelle de 2,5 milliards de dollars de biens confisqués et une amende salée de 1,8 milliard, sans oublier les 50 millions personnels que CZ devra débourser.
Les prochaines années, Zhao devra se tenir loin, très loin de Binance. Reuters raconte que la rançon de sa faute implique des aveux de violation de la Bank Secrecy Act. Le petit jeu de la cachotterie financière, ce n’est plus de saison.
Binance s’est retrouvée dans l’eau chaude parce qu’elle a oublié de jouer les gardiens face au blanchiment d’argent. Se chamailler avec les règles américaines? Pas une bonne idée. Surtout quand cela entraîne presque 900 millions de transactions financières dans l’illégalité. Merci les sanctions contre l’Iran!
« CZ fait ses valises sur une révélation coûteuse : ignorer les règles a un prix, surtout quand la crypto est en jeu. »
Dans un élan de reconnaissance tardive, Zhao lâche la barre de Binance et passe le flambeau à Richard Teng, ex-grand manitou des marchés régionaux. « Ça fait un pincement au cœur, mais je signe », tweete-t-il. Prendre ses responsabilités, c’est bien. Penser à l’après et envisager une vie d’investissements, c’est encore mieux. Mais reconduire le show des startups? Pas question; une fois, c’est suffisant!
Qu’est-ce qui attend Binance maintenant? Un feu d’artifice judiciaire avec des infractions aux régulations et une collaboration en dents de scie avec un transmetteur d’argent non licencié. Et pendant que Zhao fait ses cartons, le grand bal des amendes est ouvert, avec des accusés comme Samuel Lim aux premières loges.
Janet Yellen, secrétaire au Trésor, ne mâche pas ses mots : « Binance a choisi d’ignorer ses engagements légaux pour le profit. » Des pénalités historiques sont au programme et des rappels à l’ordre sur mesure pour les monnaies virtuelles. Avec le gendarme financer qui siffle la fin de la récré, Binance va devoir prouver qu’elle sait désormais compter et obéir.
Se tirer d’affaires avait déjà été tenté en juin, lorsque la SEC a accusé Binance et Zhao de faire de l’acrobatie avec les restrictions US et de mélanger allègrement les fonds des clients avec ceux de la compagnie. Règlements de comptes non inclus dans le règlement présent.
Source : Engadget
