Est-il possible de changer le cours des choses chez Cruise après des mois tourmentés? Suite à la démission du co-fondateur et PDG Kyle Vogt et aux défis croissants auxquels est confrontée l’entreprise, notamment la suspension de ses permis pour véhicules autonomes, les dirigeants de l’entreprise ont-ils trouvé une stratégie gagnante pour sauver le projet d’ambition globale de General Motors dans le secteur des véhicules autonomes?
Les premières indications d’un tel plan émanent d’un courriel interne envoyé par Mo Elshenawy, récemment promu président après avoir occupé le poste de vice-président exécutif de l’ingénierie. Mais quelles sont ces étapes précises? Comment va-t-il recadrer les ambitions de Cruise pour se concentrer sur les objectifs réalistes à court terme, à savoir l’exploitation de plateformes de robotaxis existantes au lieu de produire l’Origin, un véhicule sur mesure suspendu? Est-ce vraiment le tournant que cette entreprise aux prises avec la confiance des régulateurs et du public attendait?
Elshenawy mentionne-t-il une date de redémarrage des opérations? Les choix stratégiques de relancer d’abord dans une seule ville démontrent-ils une volonté de prudence ou un recul significatif par rapport aux ambitions précédentes de l’entreprise? La suspension des permis en Californie et les incidents impliquant des véhicules Cruise ont-ils poussé cette réorientation conservatrice?
« La prudence et la préservation de la confiance semblent être les nouveaux mots d’ordre chez Cruise. »
Peut-on négliger les implications du revirement concernant le programme de vente d’actions aux employés? La décision, initialement impopulaire, de suspendre ce programme a été annulée, mais les employés n’ont-ils pas encore besoin de clarifications? Cette tentative de redresser la barre internement peut-elle aussi se traduire en un gain de confiance externe?
Qu’en est-il des conséquences du récent départ de Vogt, seulement trois jours avant l’envoi de cet email interne, et de la suspension des activités suite à l’accident du 2 octobre qui, après avoir été visionné par TechCrunch, a montré un robotaxi de Cruise écrasant un piéton après un premier accident? Ces problématiques internes et ce climat de défiance générale, ont-ils infléchi la stratégie de Cruise, qui réalise des licenciements et fait face à l’opposition croissante des autorités de San Francisco?
Les soucis réglementaires ajoutés aux pressions accrues pour que les opérations de Cruise soient suspendues ou interdites, notamment après l’accident tragique d’octobre et les enquêtes suscitées, ont-ils définitivement mis un frein aux ambitions de l’entreprise pour devenir leader des robotaxis autonomes? Après avoir pris connaissance de toutes les mesures de rectification et de prudence envisagées par la direction de Cruise, ne reste-t-il pas, pour conclure, une question centrale: Tous ces efforts seront-ils suffisants pour rétablir la confiance et assurer la pérennité de l’entreprise dans le secteur des véhicules autonomes?
Source : Techcrunch
